Équateur (1992-1993)
Publié le 15/09/2020
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Équateur 1992-1993
L'arrivée au pouvoir, le 10 août 1992, de l'architecte Sixto Duran
(leader du parti d'Unité républicaine,
libéral de centre droit) a marqué l'alignement de l'Équateur s
ur les politiques néolibérales en vogue:
réforme de l'État, privatisations (160 entreprises publiques visé
es), lutte contre l'inflation (60% en 1992).
Les obstacles à cette tentative de modernisation sont cependant appar
us sérieux: taux de chômage de
15%, secteur informel en expansion, lourde dette extérieure (13 mill
iards de dollars), pays rural à plus de
40%, chute des cours mondiaux du café et du cacao.
La réduction pa
r la Communauté européenne (CE)
du quota d'importation des bananes de la zone américaine en févrie
r 1993 a été un autre coup dur porté
à ce petit pays andin qui a résolument misé sur le pétrole (
40% de la valeur de ses exportations).
En
novembre 1992, il a quitté l'OPEP (Organisation des pays exportateur
s de pétrole) pour avoir les mains
plus libres (sa production est passée de 318000 barils/jour à 385
000 barils/jour en décembre 1992).
En
outre, deux autres ressources nouvelles ont bénéficié d'une for
te hausse: les crevettes, et le tourisme.
Les premières mesures du redressement économique (dévaluation
de 30% du sucre, forte réduction des
dépenses publiques, hausse des tarifs de l'essence et de l'électri
cité, blocage des salaires) ont suscité des
grèves de fonctionnaires (septembre 1992 et février 1993) et un
mécontentement populaire, exploité par
les partis d'opposition majoritaires au Parlement de Quito.
Le gouvernem
ent libéral a dû affronter comme
le précédent, social-démocrate et dirigé par Rodrigo Borja,
une "guérilla" parlementaire paralysant
l'application de sa politique.
Le trafic de drogue s'est développé.
Les arrestations, en 1992, de
trafiquants (le clan Reyes dans le Sud)
ont mis en évidence certaines compromissions avec des personnalité
s politiques et militaires.
Par ailleurs,
les revendications des populations indiennes, plus fermement appuyées
par la CONAIE (Confédération
nationale des indigènes de l'Équateur consacrée à la défe
nse de la Terre et de l'environnement), sont
apparues comme un défi permanent pour les autorités..
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