Équateur (1988-1989)

« file:///F/dissertations_pdf/0/451208.txt[15/09/2020 14:08:55] Équateur 1988-1989 Le nouveau président, Rodrigo Borja, élu le 8 mai 1988 avec 52,84% des voix, peut compter sur une majorité de centre gauche formée des 29 députés de son parti , la Gauche démocratique, et de 7 députés de la Démocratie populaire.

Tout en se démarquant de la politique ultralibérale du gouvernemen t précédent, R.

Borja a dû prendre des mesures de nature à satisfaire le FMI et à faciliter le réé chelonnement du remboursement d'une dette qui est passée en quatre ans de 7 millions à 11 millions de dollar s.

Dès le 31 août 1988, un plan d'austérité a été annoncé: dévaluation de 30% par an, hausse de 100% du carburant et de 30% de l'électricité.

Un certain nombre de mesures ont marqué une rupture avec la politique de Febres Cordero.

Le salaire minimum a été relevé de 15,8%.

Surtout, le 19 septembre 1988, l e gouvernement a fait savoir qu'il envisageait de nationaliser l'industrie pétrolière à partir de 1990, en particulier l'entreprise CEPE-Texaco qui fournit les quatre cinquièmes du carburant produit par le pays.

S ur le plan politique, un accord de paix a été passé, le 26 janvier 1989, avec la guérilla Alfar o Vive Carajo (AVC) et des mesures ont été annoncées contre les groupes paramilitaires d'extrême droite.

Ces efforts visant à créer un consensus autour du gouvernement ont pu porter leurs fruits parce que les conséquences économiques du tremblement de terre de 1987 ont ét é résorbées ; de ce fait, la croissance a été de 6% en 1988, et la balance commerciale a connu un excéd ent de 600 millions de dollars.

Cependant, le niveau de l'inflation est resté préoccupant - plus d e 70% en 1988 - et le déficit des entreprises publiques important.

Le nouveau gouvernement a besoin de la confiance des milieux populaires et des syndicats pour mener à bien son plan de redressemen t et éviter à l'Équateur la spirale de la violence et des trafics qui sont le lot des pays voisins.. »