Epicure et Les épicuriens (synthèse)
Publié le 02/12/2021
Extrait du document
«
Les dieux se moquent bien des hommes
Comme nous l'a revele l'etude de la physique, les dieux n'interviennent
pas dans notre monde.
Que dire de plus sur les dieux ?
Comme toute chose de l'univers, le vide mis a part, ils sont constittles
d'atomes.
Les dieux sont eternels, incorruptibles et jouissent
d'un bonheur total.
A ce titre, ils constituent un tres utile
modele pour notre bonheur : leur condition est celle de rataraxie
la plus parfaite.
Si la croyance dans les dieux est universelle, c'est sans doute car
les dieux apparaissent a tous les hommes : leur nature materielle
permet a leurs simulacres de traverser les pores des corps
des hommes et d'apparaitre a ces derniers comme une evidence.
Cependant, les hommes ont des dieux une representation erronée,
et la prenotion qu'ils en ont est alter& par de fausses
presomptions : les opinions de la foule pretent aux dieux un
pouvoir d'intervention dans la vie des hommes qu'ils ne possedent
pas et cette croyance fait naitre religion et superstition
(notamment celle d'un chatiment dans l'au-dela).
Ni bienveillants,
ni malveillants, ils ne sont a l'origine d'aucun bien ni
d'aucun mal.
Les prier ne permet en aucun cas de s'en accorder
les faveurs, et celui qui est authentiquement pieux sait que la
seule priere qui vaille est celle de leur ressembler un jour et
d'atteindre leur bonheur.
La mort n'est pas un mat
Tout comme les opinions fausses sur les dieux, la mort fait
l'objet d'une angoisse deraisonnable.
En premier lieu, on a
peur de souffrir dans la mort, mais le sage sait que la mort est
synonyme de privation de sensibilite.
Des lors, une telle
angoisse est sans fondement.
En second lieu, si nous faisons
effectivement l'experience de la mort d'autrui, notre propre
mort ne constituera pas pour nous une experience au sens
strict :
Ainsi, le plus terrifiant des maux, la mort, n'est rien par rapport
a nous, puisque, quand nous sommes, la mort n'est pas la, et,
quand la mort est la, nous ne sommes plus.
»
Epicure, Lettre a Menicee, §125
De meme qu'on ne saurait 'etre le temoin de sa propre mort, la
mort met fin a toute experience : it n'y a pas d'apres-vie oil
nous aurions a rendre compte des fautes que nous aurions
commises, pas plus que de chatiment pour nos crimes ou nos
faiblesses, encore moins de reincarnation ou autres fables
dont raffolent le peuple ou certains philosophes ! Cessons
alors de nous en inquieter ou d'esperer l'immortalite.
La mort
est inevitable, elle est desagregation des atomes qui composaient
ame et corps, voila tout ! Le sage est donc celui qui ne
craint ni les dieux ni la mort, parce qu'il en connait la veritable
nature et considere que mourir n'est pas un mal en soi.
Se lib&
rer de ces craintes, c'est progresser sur la voie du bonheur,
mais il convient encore d'operer des distinctions necessaires
pour qui veut trouver une serenite a toute epreuve..
»
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