Éphèse.

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Éphèse. en grec Ephesos. aujourd'hui Selçuk. en Turquie, ancienne ville commerçante
d'Asie Mineure, située sur la mer Égée. Elle fut colonisée par les Ioniens vers la fin du
IIe millénaire avant J.-C. Elle possédait un célèbre temple dédié à une divinité d'Asie Mineure
que les Grecs identifièrent à Artémis. L'édifice primitif fut remplacé au VIe siècle avant J.-C.
par un gigantesque temple de marbre, qui figurait parmi les sept merveilles du monde ;
incendié par Érostrate en 356 avant J.-C., il fut fidèlement reconstruit et magnifiquement
décoré, avant d'être à nouveau pillé et détruit par Néron et lors des invasions barbares.
Du fait de sa position géographique, Éphèse connut une grande prospérité économique
dès le VIII e siècle avant J.-C. Elle finança les entreprises politiques et commerciales de toute
l'Asie Mineure, jouant ainsi le rôle d'une banque, ce qui lui conféra une importance de tout
premier plan. Conquise par Alexandre le Grand en 334 avant J.-C., elle prit un temps le nom
d'Arsinoé. Devenue capitale de la province romaine d'Asie, Éphèse fut l'une des premières
villes à être touchées par le christianisme (séjours de saint Paul et de saint Jean ; tradition
selon laquelle la Vierge Marie serait morte à Éphèse ; siège de deux conciles, en 431 et 449).
Disputée par les Turcs et les Byzantins, Éphèse devint définitivement turque au XIV e siècle.
Des fouilles, qui se poursuivent encore, ont permis de dégager les ruines de la ville hellénique
et romaine (rue Arcadiane, théâtre, stade, bibliothèque de Celsus, etc.).

Les conciles d'Éphèse.
Le concile de 431, troisième concile oecuménique, condamna les opinions de Nestorius sur
le mystère de l'Incarnation (voir nestoriens). Le deuxième concile d'Éphèse, en 449, se
proposait de mettre fin à l'hérésie d'Eutychès, mais n'y réussit pas ; les défenseurs de
l'orthodoxie subirent même des violences qui valurent à ce concile d'être appelé le
« Brigandage d'Éphèse «.
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techniques (histoire des) - les progrès de l'architecture grecque, page 5076,
volume 9
Turquie - une rue d'Éphèse, page 5325, volume 10