Entretiens Épictète, les choses qui m'appartiennent (ou non)
Publié le 16/05/2021
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«
Épictète, Entretiens
Quelles sont les « choses » qui m’appartiennent (ou dépendent de moi)?
b)Et pourquoi m’appartiennent-elles (ou dépendent-elles de moi) en
propre?
(Par exemple, si j’étais vous, voici ce que je commencerais à écrire et que je
complèterais au fil de mes lectures.
À vous de procéder : c’est votre Fiche de
lecture! Quelle soit riche!)
a) Elles sont au nombre de trois ( livre I, ch.
1, ligne 12) :
-la faculté de la raison , qui se décline en « faculté de choix » (gr : prohairesis ),
c’est mon pouvoir de me représenter le monde et moi-même (les
représentations/idées/images mentales que je me fais d’une fleur, d’un nuage, de
l’amour, d’une maladie, d’une soustraction, d’un corps, de mon corps ou de mon
père, etc.), de même que mon pouvoir de faire usage de ces représentations (la
signification que je donne à chaque représentation); ce pouvoir de ma raison
n’est ni plus fort, ni plus faible en moi qu’en autrui ou en dieu, et il ne peut pas
être empêché (livre I, ch.
12, ligne 26; IV,5,34)…
-les désirs et aversions , qui sont compris/pensés avec et à partir de la raison,
c’est mon mouvement premier, voire spontané ou sentimental, vers le bien ou à
l’encontre du mal (III,3,2-4), mais ils dégénèrent souvent en « passions » chez la
plupart des personnes (II,17,14-18; III,2,3)…
-les propensions et rejets , qui sont compris/pensés avec et à partir de la raison,
c’est ma tendance (naturelle mais aussi développée) à me porter vers ou à me
détourner de quelque chose, c’est-à-dire à agir en obéissant à la raison
(III,12,13), conformément à la nature (I,19,25) ou à mon naturel (I,4,11; I,21,2),
en vue d’un « objet » jugé utile ou bon (I,18,2; II,8,29; III,7,26; IV,1,89)…
b)-ces trois « choses » me sont propres, ou intérieures, ou intimes parce qu’elles
reposent uniquement et complètement sur l’usage que je fais librement de mes
représentations (I,1,5); ma raison a ce pouvoir réflexif de se comprendre elle-
même de même que comprendre l’étendue de son pouvoir (I,1,4); cette puissance
de ma raison est identique à celle de la Raison s’exprimant dans le
cosmos/nature/Zeus/dieux/Dieux/Dieu/dieu (identique en qualité, puisque c’est
une « partie », un « fragment » de Zeus; I,1,12; II,8,10) et donc ma raison ne
peut pas être contrainte par aucune force « extérieure » ou « autre » qu’elle-
même (« Zeus lui-même est incapable de la vaincre [ma raison] », I,1,24), à
moins que moi-même je le veuille, c’est-à-dire que moi-même et de moi-même j’y
consente; d’où conséquemment seul l’un de mes désirs peut s’opposer/vaincre un
autre de mes désirs, ou seule une de mes aversions peut s’opposer/vaincre une
autre de mes aversions (I,17,24).
Bien sûr, pour cela, je dois faire un usage
correct de mes représentations (I,1,7) ou de ma faculté de choix qui génère.
»
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