ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE MATHEMATIQUE Piste 3 : Le GIEC, des experts sur l’évolution du climat
Publié le 21/01/2021
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ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE MATHEMATIQUE
Piste 3 : Le GIEC, des experts sur l’évolution du climat
Créé en 1988, par l’ONU, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat
(GIEC) (en Anglais IPCC) est un organisme fondé par deux institutions de l’ONU : l’Organisation
Météorologique Mondiale (l’OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement
(PNUE), à la demande du G7 (groupe des sept pays les plus riches : les USA, le Japon, la France,
l’Allemagne, l’Italie, la Grande Bretagne et le Canda).
Cette organisation a pour mission d’étudier les
risques climatiques qu’encourent les sociétés des pays en voie de développement et des pays
développés dans un futur proche et moyen.
En tentant de mettre en perspective les activités
humaines et les modifications récentes du climat, le GIEC a également une force de proposition.
Il
collecte des travaux scientifiques menés dans le monde entier, et les experts réfléchissent à des
stratégies pour permettre aux sociétés d’éviter ou de s’adapter aux conséquences du changement
climatique.
Comme toutes les institutions onusiennes (l’OMS par exemple), le GIEC n’est pas une
association de personnes physiques, mais une association de pays : ses membres sont des nations,
non des personnes physiques.
Aucun individu et en particulier aucun chercheur ne peut être membre
du GIEC « en direct » : les personnes qui siègent aux assemblées du GIEC ne font que représenter des
pays membres.
En pratique, à peu près tous les pays membres des Nations Unies sont membres du
GIEC (hormis la Taiwan et le Vatican) .
Cette organisation a pour objectif de créer, tous les cinq à sept
ans, des rapports de mission exhaustifs (complet) permettant de mettre en exergue (explication) les
évolutions climatiques sur une période de temps moyenne.
Dans ses deux derniers rapports, en 2014 et en 2018, le GIEC sonne l’alarme et nous donne
des clefs pour tenter de ne pas dépasser 1,5°C de réchauffement d’ici la fin du siècle mais il faut
vraiment s’y mettre et au plus vite.
Depuis la Révolution Industrielle, l’utilisation du charbon, du pétrole et du gaz a
considérablement augmenté et atteint aujourd’hui 90% de notre production d’énergie.
Ces sources
d’énergie émettent énormément de dioxyde de carbone, qui s’accumulent dans l’atmosphère et
participent avec d’autre gaz, comme le méthane à l’intensification de l’effet de serre.
A cause de cet
effet de serre additionnel la température moyenne sur Terre a déjà augmenté de 1°C par rapport au
début du 20 ème
siècle.
L’enjeu est donc de freiner ce réchauffement pour qu’à la fin du siècle, la Terre
ne se soit réchauffée que de 1,5°C par rapport au début du siècle dernier.
Chaque demi-degré
compte.
Un demi-degré de plus ou de moins à la météo, ça ne change pas grand-chose.
Mais ici, nous
parlons du climat, c’est-à-dire d’une moyenne couvrant l’ensemble de la planète sur une très longue
période.
Le réchauffement entraîne la fonte des glaciers, des calottes polaires et la dilatation
thermique des océans, qui ont déjà élevé le niveau des mers de 20cm depuis 1900.
De plus, cette
émission de dioxyde de carbone entraîne l’acidification des océans.
Ce demi-degré provoquera la
disparition de la quasi-totalité des récifs coralliens.
De manière générale, c’est une disparition
accélérée de l’ensemble de la biodiversité, et elle a déjà commencé.
Le message du GIEC est clair, si nous voulons limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C, il
nous faut changer en profondeur le fonctionnement de nos sociétés.
Chaque choix compte.
Nous
devons diminuer drastiquement notre consommation d’énergie, et tendre à une meilleure efficacité.
Développer les techniques d’élimination et de stockage du dioxyde de carbone, et remplacer nos
sources d’énergie actuelles, par les énergies renouvelables, le nucléaire et la bioénergie, aucune
n’étant parfaite, il faut mettre en place une transition de grande ampleur dans l’utilisation de nos
terres, une agriculture de conservation des sols et changer nos habitudes alimentaires.
Les forêts et
les zones humides doivent être protégées et reboisées, les écosystèmes restaurés.
Il faut transformer.
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