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ENCYCLOPEDIE: Reproduction asexuée

Publié le 26/07/2006

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Apparition d'un nouvel être vivant issu d'un fragment de l'organisme parental. Ce type de reproduction peut se réaliser à partir d'une seule cellule (reproduction monocytogène) ou bien à partir d'un morceau de tissu cellulaire (reproduction polycytogène). Cette cellule ou ce tissu doit impérativement conserver un caractère totipotent.

Reproduction asexuée chez les protistes

Les organismes unicellulaires se reproduisent généralement par simple division mitotique conduisant à la formation de deux cellules filles absolument identiques. Chez certains ciliés, cette division prend l'allure d'un bourgeonnement : la cellule qui se détache est de petite taille et évolue rapidement pour acquérir l'aspect et la taille de la cellule mère. D'autres adoptent une division multiple qui aboutit, d'un seul coup, à la fragmentation de la cellule mère en de nombreuses cellules filles : c'est le cas chez beaucoup de flagellés et chez le plasmode (le vecteur du paludisme) qui peut engendrer jusqu'à 10 000 nouveaux individus en une seule fois (schizogonie).

Reproduction asexuée chez les végétaux

Les spores Chez les végétaux primitifs (phytoflagellés), les spores assurent à eux seuls toutes la reproduction asexuée. Par exemple chez le volvox, qui ressemble plutôt à une colonie de cellules, on voit s'amorcer un début de différenciation car seules les cellules de la moitié inférieures sont capables de reproduire un individu. En revanche, chez les végétaux plus évolués, le spore intervient avec d'autres cellules sexuelles dans une alternance des générations. Les spores sont produits dans des organes spécialisés : les sporanges chez les mousses et les fougères. Quand le spore est produit à l'intérieur de tels orgnanes, on le qualifie d'endospore. En revanche, si les spores sont produits à l'extérieur de l'organisme, (bourgeonnement de conidies chez les champignons, par exemple) on parle d'exospore. Les spores de certaines algues et champignons présentent des flagelles (zoospores) qui leur permettent d'évoluer en milieu liquide. D'autres (anaplospores) sont adaptés à la dispersion en milieu aérien et possèdent une paroi solide.

Reproduction végétative Beaucoup de végétaux pratiquent la reproduction asexuée sans même développer d'organes particuliers. Certaines algues,champignons et mousses se reproduisent simplement par fragmentation du thalle. Les parties aériennes sectionnées des spermatophytes peuvent générer de nouvelles racines au contact du sol grâce à leur méristème : en horticulture, cette particularité permet le bouturage. Certaines plantes ont des capacités surprenantes : par exemple l'élodée, introduite en Europe au siècle dernier, a envahi tout le continent uniquement par reproduction végétative. On considère que la plante "fille" et la plante "mère" constituent le même individu. Des plantes auraient pu vivre ainsi pendant plusieurs milliers d'années. D'autres plantes ont développé des organes reproducteurs spécialisés : ainsi, le thalle de l'hépatique porte sur sa nervure médiane de petites corbeilles qui renferment des propagules multicellulaires capables de former de nouveaux individus. Les stolons des fraisiers ou de certains roseaux peuvent développer de nouvelles plantes. Des bulbes et bulbilles de propagation se situent entre les écailles de l'oigon, à l'aisselle de la tige de la dentaire ou sur les feuilles du bryophyllum.

Reproduction asexuée chez les animaux

On distingue chez les métazoaires, la scissiparité (division aboutissant à deux individus de taille égale) et le bourgeonnement (développement d'un individu plus petit à partir d'une excroissance).

Chez l'embryon Elle se réalise lorsque l'embryon entame sa première division cellulaire (segmentation). Il en résulte une polyembryonnie qui aboutit à la formation de vrais jumeaux (ou clones naturels). Cet événement est relativement rare mais il est systématique chez le tatou qui met toujours au monde 4 ou 8 petits.

Chez les larves De nombreuses larves de cestodes, coelentérés et même d'ascidies (cordé) se multiplient par bourgeonnement. La larve de diplosoma bourgeonne dès la naissance pour donner deux animaux liés par une queue commune. La larve du ténia, enkystée dans son hôte intermédiaire, bourgeonne dans sa coque pour donner une multitude de nouvelles têtes : jusqu'à 400 000 au cm3.

Chez l'adulte La reproduction asexuée se réalise chez des animaux plutôt primitifs dont les cellules sont peu différenciées, voire totipotentes. Avant la séparation, certains organes se dédoublent au sein même de l'organisme chez les annélides polychètes et les plathelminthes. L'hydre d'eau douce se divise longitudinalement ou transversalement. Dans ce dernier cas, la partie supérieure régénère un pied et la partie inférieure, des tentacules. Chez les scyphozoaires et certains plathelminthes, les bourgeons peuvent évoluer assez longtemps en restant accrochés à l'animal : c'est la strobilation. Elle conduit, chez les éponges et les bryozoaires a de véritable colonies. Parfois, chez les tuniciers et les polypes, la colonie s'organise en chapelet : c'est la stolinisation. La parthénogenèse présente un cas particulier : en effet, beaucoup de femelles invertébrées ou même vertébrés sont capables d'émettre des oeufs viables et pourtant non fécondés. C'est un type de reproduction sans sexualité mais pas réellement asexuée puisqu'elle concerne des cellules sexuelles : les ovocytes.

Les formes de résistance Certains animaux émettent, quand les conditions deviennent défavorables, des bourgeons multicellulaires résistants enveloppés dans une coque protectrice. Les éponges d'eau douce émettent l'hiver des gemmules qui donneront au printemps de nouveaux individus. Les bryozoaires peuvent produire des hibernacules qui restent accrochés en stolon ou bien des statoblastes équipés d'un flotteur circulaire pour la dissémination.

 

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