En vous inspirant du texte de Ponge, "Le Pain", prenez un objet banal et transformez-le en lui donnant une vie particulière ?
Publié le 09/12/2021
Extrait du document
En vous inspirant du texte de Ponge, "Le Pain", prenez un objet banal et transformez-le en lui donnant une vie particulière ?
«
À l'image de « L'huitre » de Ponge, faire la même chose pour le pain . ***L'Huitre :L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillammentblanchâtre.
C'est un monde opiniâtrement clos.
Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon,se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois.
Les doigts curieux s'y coupent, s'ycassent les ongles : c'est un travail grossier.
Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs,d'une sorte de halos.
A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, lescieux d'en-dessus s'affaissent sur les cieux d'en-dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux etverdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords.
Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.
*** Le Pain Le pain, de la grosseur d'un bûche de bois, a une apparence dorée, mais suivant la cuisson, elle peut être brune ou au contraire clair, et l'on dit alors que le pain est « bien blanc ».
C'est un monde clos, hermétique grâce àla croûte.
De la farine, de l'eau, du sel, tout cela a été pétri et devient solide à la cuisson.
Toutefois, on peutl'ouvrir : certains utilisent un couteau pour le découper délicatement ; d'autres préfèrent le rompre avec les mains.C'est une question d'habitude.
Lorsque l'on rompt le pain, il s'ouvre facilement et suivant sa consistance, il peutfaire beaucoup de miettes ou pas.
Si le pain a été acheté encore chaud, une fois ouvert, une petite buée s'enéchappe et une bonne odeur s'en dégage.
À l'intérieur, on trouve la mie : c'est mou, à la différence de la croûte qui est dure.
Suivant la farine utilisée par le boulanger, cette mie peut être blanchâtre ou brune.
Elle peut même être parsemée de petites céréalessouvent noires.
Si le pain a durci, on le met au grille-pain : la mie dore, un fumet exquis parfume la cuisine.
Lebeurre fond délicieusement sur la tartine.
Si une odeur tenace et de la fumée s'échappent du grille-pain, c'est que latartine a été oubliée et qu'elle a noirci.
Suivant nos envies, on peut agrémenter notre pain de fromage, de confiture, de beurre ou de chocolat, àla grande joie de nos papilles..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- En vous inspirant du texte de Ponge prenez un objet banal et transformez-le en lui donnant une vie particulière. Texte de Ponge : Le Pain La surface du pain est merveilleuse d'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne : comme si l'on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes. Ainsi donc une masse amorphe en train d'éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s'est façonnée en vallées, crête
- Rédigez un texte sur un objet banal à la manière de Ponge.
- Écrire un texte à la manière de Ponge, en décrivant un objet banal.
- Objet d'étude : La poésie du XIX et du XX siècle. Parcours complémentaire : Alchimie poétique : réinventer le monde. Analyse linéaire 2/2 « Le Pain », Francis Ponge, Le Parti pris des choses, 1942
- Le plus grand défaut du Moyen Age dans le domaine de la pensée, ce fut sans doute qu'il s'écarta constamment du texte, à un tel point qu'on ne connaissait plus de la Bible ou d'Aristote que les commentaires des commentaires qu'on en avait faits. C'est en cela que c'est véritablement le Moyen Age de la pensée, puisqu'il s'agissait alors d'une pensée sans objet, dangereusement indépendante et soumise par là à certaines idées de l'esprit tout à fait arbitraires.