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En vous basant sur l'étude du recueil Demeny de Rimbaud et des lettres envoyées à Georges Izambard et Théodore de Banville par Rimbaud, vous étudierez les centres d'intérêt et les thèmes de prédilection du poète Arthur Rimbaud.

Publié le 21/04/2011

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rimbaud

Rapprochement entre de Recueil Demeny et les lettres de Rimbaud Le recueil Demeny est en ensemble de vingt-deux poèmes divisés en deux cahiers. Écrits en 1870 et recopiés à Douai par Arthur Rimbaud, alors en fugue, ils sont considérés comme les premiers écrits poétiques de ce poète énigmatique. Les trois lettres que nous allons étudier ont été écrites par Rimbaud, la première à Théodore de Banville et les deux autres à Georges Izambard. Théodore de Banville était un poète parnassien à qui Rimbaud envoya des poèmes dans l'espoir d'obtenir son appui auprès de l'éditeur Lemerre. Georges Izambard était un des professeurs de Rimbaud à Charleville avec qui il noua des liens d'amitié et qui l'hébergea chez lui, à Douai, durant sa fugue, à l'époque ou Rimbaud recopia ses poèmes. I) Les centres d'intérêt de Rimbaud Les 22 poèmes du recueil Demeny ainsi que les trois lettres ont été écrites alors que Rimbaud était âgé de seulement 16 ans. Quels sont les centres d'intérêt dominants de Rimbaud à cette époque de sa vie ? Nous verrons que Rimbaud développe un intérêt particulier pour les voyages, la poésie et l'actualité politique. A – Les voyages et l'aventure Tout d'abord, Rimbaud développe un goût prononcé pour les voyages et l'aventure dès son adolescence. Ceci est sans doute dû à sa répugnance pour sa ville natale, Charleville, qu'il exprime notamment dans sa lettre à Izambard du 25 août 1870 : « Ma ville natale est supérieurement idiote «. Il se sent pris au piège « on est exilé dans sa patrie !!!! «, lui qui rêve de « promenades infinies (...) des voyages, des aventures, des bohémienneries «. Cet idéal semble l'attirer puisqu'il dresse à plusieurs reprises, dans « Sensations «, « Ma Bohème. (Fantaisie) « un portrait de lui-même en bohémien. Il veut « adorer la liberté libre « (lettre à Izambard du 2 novembre 1870 «. Il projette donc des voyages, comme nous le montre son post scriptum « à bientôt, des révélations sur la vie que je vais mener après... les vacances... «. Il a d'ailleurs déjà fugué et veux recommencer « je voudrais repartir encore bien des fois «. Plus tard, il renoncera d'ailleurs à écrire pour mener une vie d'aventures lointaines et de voyages. Contraint de rester à Charleville, il tente alors de s'évader dans la lecture ... B – La lecture En effet, Rimbaud est passionné de lecture et semble dévorer tout ce qui lui tombe sous la main, comme distraction à son ennui profond à Charleville. Il se plaint d'ailleurs du manque de nouveauté « pas un seul livre nouveau ! C'est la mort ! «. Il lit des romans (Le Diable à Paris, Costal l'Indien, La Robe de Nessus, Don Quichotte), du théâtre (Antigone de Sophocle, Tartufe de Molière comme nous le montre le poème « Le Châtiment de Tartuffe «), et surtout de la poésie (Les Epreuves de Prudhomme, Glaneuses de Demeny, Rayons perdus de Louisa Siefert, Fêtes Galantes de Verlaine). Il se montra d'ailleurs admiratif de ce dernier pour ses « fortes licences «. Il affectionne particulièrement l'idée de l'art pour l'art, soutenu par les Parnassiens : « j'aime (...) tous les bons Parnassiens « écrit-il à Banville. Et aspire lui même à devenir Parnassien (« je serai Parnassien «), il espère notamment se faire publier en envoyant à Banville « Ophélie « et « Credo in unam «, futur « Chair et Soleil «. C – L'actualité politique Rimbaud lit également des journaux, il se montre intéressé par l'actualité (guerre) et la politique. Il se montre avide d'informations « j'espérais surtout des journaux « et frustré de la mauvaise qualité du « Courrier des Ardennes «, seul journal disponible. On retrouve ce goût pour les journaux dans le poème « L'éclatante victoire de Sarrebrück – remportée aux cris de vive l'Empereur ! «, où il reprend le personnage d'un journal satirique, Boquillon. Si Rimbaud s'intéresse autant à l'actualité, c'est car il a ses propres idées politiques. Il est profondément contre le Second Empire et son chef, Napoléon III, dont il fait la satire à plusieurs reprises dans le recueil Demeny, dans « L'éclatante victoire de Sarrebrück « ou encore dans « Rages de Césars « et « Le Châtiment de Tartufe «. Il se montre contre la guerre dans sa lettre à Izambard : « ne remuez pas les bottes ! c'est mon principe « ou encore dans les poèmes « Le Mal «, « Le Dormeur du Val « ou encore « Morts de quatre-vingt-douze... « et également anti-militaire en se moquant du « patrouillotisme « de ses compatriotes. Rimbaud montre donc dans ses lettres comme dans ses poèmes un goût prononcé pour la liberté, la lecture et la politique, et ce malgré son jeune âge. II) Quels thèmes communs remarquez-vous entre ces lettres et les poèmes du recueil ? · la Nature : thème que l'on retrouve dans cinq poèmes, « Les réparties de Nina «, « Sensation «, « Ophélie «, « Soleil et Chair « et « Ma Bohème «. Elle apparaît comme une source d'inspiration pour le poète « un chant mystérieux tombe des astres d'or « qui se l'approprie : « mes étoiles «, comme son seul amour « Par la Nature, - heureux comme avec une femme « et comme une force protectrice (cf « Ma Bohème «). On observe de nombreuses personnifications de la Nature, qui est associée à l'image de la Femme. Dans « Soleil et Chair «, il emploie l'expression « la Nature vivante « et la nature est personnifiée à travers Cybèle. · la Passion : ce thème est très présent puisqu'il se retrouve dans neuf poèmes ainsi que dans la lettre à Banville. Ces passions semblent éphémères, liées à la saison « nous sommes aux mois d'amour «, « Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août « ; à l'âge « dix-sept ans, l'âge des espérances «, « on n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans « (« Roman «) ou bien rêvées « que d'amours splendides j'ai rêvées « (« Ma Bohème «). Au contraire dans « Soleil et Chair «, l'Amour est perçu comme « la grande Foi ! «, la solution aux problèmes des sociétés actuelles. · La Femme : c'est souvent une image négative de la Femme qui ressort de ces poèmes. Elle incarne la tentation, le Diable et est d'ailleurs associée à l'adverbe « malinement « dans « La Maline « et dans « Première soirée «. Elle apparaît également comme sotte dans « Les réparties de Nina «. · la Mythologie et la Poésie : dans la lettre à Théodore de Banville, Rimbaud traduit son admirations pour les poètes Parnassiens, et aspire lui même à en devenir un, notamment à travers le poème « Ophélie « ou « Soleil et Chair « qui sont très lyriques. Dans ce dernier, on trouve de très nombreuses références à la mythologie : « Vénus «, « satyres «, « Nymphe «, « Pan «, « Cybèle «, «Eros «, Ariadné «, « Thésée «, « Lyrios «, « Zeus «, « Europe « ... On retrouve notamment des références à Vénus, déesse de la beauté tout au long du recueil, ce qui traduit la recherche de « l'art pour l'art « : dans « Soleil et Chair « elle est désignée par quatre noms différent « Vénus «, « Aphrodité «, « Asarté «, « Kallipige « et elle est également présente dans « Vénus anadyomène «. · la vie de jeune bohémien : idéal de vie de Rimbaud qu'il exprime dans « Ma Bohème «, « Sensation « : « comme un bohémien « et dans le seconde lettre à Izambard : « allons, chapeau, capote, les deux poings dans les poches, et sortons ! « · la révolte contre sa ville natale, Charleville, thème développé dans les deux lettres à Izambard ainsi que dans le poème « A la Musique «, despcription de la place de la gare de Charleville, et où les termes péjoratifs abondent : « mesquines pelouses «, « bourgeois poussifs «, « bêtises jalouses «, « couacs «, « grosses dames « etc ... · la politique et la Guerre   

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« mystérieux tombe des astres d'or » qui se l'approprie : « mes étoiles », comme son seul amour « Par la Nature, -heureux comme avec une femme » et comme une force protectrice (cf « Ma Bohème »).

On observe de nombreusespersonnifications de la Nature, qui est associée à l'image de la Femme.

Dans « Soleil et Chair », il emploiel'expression « la Nature vivante » et la nature est personnifiée à travers Cybèle.· la Passion : ce thème est très présent puisqu'il se retrouve dans neuf poèmes ainsi que dans la lettre à Banville.Ces passions semblent éphémères, liées à la saison « nous sommes aux mois d'amour », « Vous êtes amoureux.

Louéjusqu'au mois d'août » ; à l'âge « dix-sept ans, l'âge des espérances », « on n'est pas sérieux, quand on a dix-septans » (« Roman ») ou bien rêvées « que d'amours splendides j'ai rêvées » (« Ma Bohème »).

Au contraire dans «Soleil et Chair », l'Amour est perçu comme « la grande Foi ! », la solution aux problèmes des sociétés actuelles.· La Femme : c'est souvent une image négative de la Femme qui ressort de ces poèmes.

Elle incarne la tentation, leDiable et est d'ailleurs associée à l'adverbe « malinement » dans « La Maline » et dans « Première soirée ».

Elleapparaît également comme sotte dans « Les réparties de Nina ».· la Mythologie et la Poésie : dans la lettre à Théodore de Banville, Rimbaud traduit son admirations pour les poètesParnassiens, et aspire lui même à en devenir un, notamment à travers le poème « Ophélie » ou « Soleil et Chair » quisont très lyriques.

Dans ce dernier, on trouve de très nombreuses références à la mythologie : « Vénus », « satyres», « Nymphe », « Pan », « Cybèle », «Eros », Ariadné », « Thésée », « Lyrios », « Zeus », « Europe » ...

Onretrouve notamment des références à Vénus, déesse de la beauté tout au long du recueil, ce qui traduit larecherche de « l'art pour l'art » : dans « Soleil et Chair » elle est désignée par quatre noms différent « Vénus », «Aphrodité », « Asarté », « Kallipige » et elle est également présente dans « Vénus anadyomène ».· la vie de jeune bohémien : idéal de vie de Rimbaud qu'il exprime dans « Ma Bohème », « Sensation » : « comme unbohémien » et dans le seconde lettre à Izambard : « allons, chapeau, capote, les deux poings dans les poches, etsortons ! »· la révolte contre sa ville natale, Charleville, thème développé dans les deux lettres à Izambard ainsi que dans lepoème « A la Musique », despcription de la place de la gare de Charleville, et où les termes péjoratifs abondent : «mesquines pelouses », « bourgeois poussifs », « bêtises jalouses », « couacs », « grosses dames » etc ...· la politique et la Guerre Sujet désiré en échange : Dans quelle mesure la description du décor dans le roman participe-t-elle à la construction du personnage ?. »

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