EN VOUS APPUYANT SUR LA VILLE MONDIALE ETUDIEE DANS L’ANNEE [LONDRES], VOUS PRESENTEREZ LES TERRITOIRES DANS LA MONDIALISATION

« EN VOUS APPUYANT SUR LA VILLE MONDIALE ETUDIEE DANS L’ANNEE [LONDRES], VOUS PRESENTEREZ LES TERRITOIRES DANS LA MONDIALISATION INTRODUCTION Présentation.

La mondialisation désigne le processus de mise en relation des différentes parties du monde. Toutes ces parties du monde, cependant, ne participent pas à la mondialisation avec la même intensité. Certains territoires participent pleinement à la mondialisation des échanges (centres), d’autres plus faiblement (périphéries).

C’est en ce sens que l’on peut parler d’une inégale intégration des territoires dans la mondialisation.

La métropole de Londres, capitale de l’Angleterre, située dans la mégalopole européenne, au cœur de l’un des trois espaces centraux de la mondialisation, avec l’Amérique du Nord et l’Asie de l’Est, est même considérée, à l’instar de New York, Paris et Tokyo, comme une ville mondiale : non pas tant du reste en raison de critères quantitatifs (superficie, démographie), mais en raison de critères qualitatifs (rayonnement, attractivité). Problématique.

En quoi Londres constitue-t-elle un centre de la mondialisation ? Plan.

La ville de Londres est un centre de la mondialisation : en premier lieu, parce qu’elle exerce un rayonnement mondial ; en second lieu, parce qu’elle dispose d’une attractivité internationale ; et, en dernier lieu aussi, parce que, comme tous les territoires centraux, coexistent au sein de ceux-ci des périphéries et des marges. [I] Londres est un centre de la mondialisation, parce qu’elle exerce un rayonnement mondial.

Tel un soleil, elle irradie le monde sur un triple plan : politique, économique et culturel. [A] Londres exerce un rayonnement mondial sur le plan politique.

Ce rayonnement mondial est en grande partie le fruit de l'histoire.

Au XIXe siècle, elle est la capitale politique, économique et culturelle de l'Empire britannique, qui regroupe un quart de la population mondiale.

Les grandes décisions sont toutes prises à Londres, où le style victorien (du nom de la reine Victoria) marque les grands édifices du centre-ville, comme la gare de Saint-Pancras.

La ville est la porte d'entrée des produits coloniaux et la porte de sortie des produits manufacturés d'un pays qui, comme la Chine aujourd’hui, est alors l'« usine du monde ».

Après la fin de l'empire colonial, la ville reste la capitale du Commonwealth, qui compte aujourd'hui 53 Etats.

La reine d'Angleterre est chef de l'Etat dans un certain nombre d'entre eux, dont l'Australie et le Canada, même s'ils sont de fait gouvernés par un Premier ministre.

C'est aussi depuis Londres que sont gouvernés les territoires britanniques d'outre-mer (Gibraltar, Caïmans, Bermudes).

Du point de vue politique, Londres est donc à la tête d'un réseau d'influence politique important.

Son centre politique se trouve à l'ouest de la ville, autour du palais de Buckingham, du Parlement de Westminster et de la résidence du Premier ministre, au 10 Downing Street. [B] Londres exerce un rayonnement mondial sur le plan économique.

La situation de la ville lui donne une ouverture au monde privilégiée.

Elle est située, en effet, dans un site de fond d'estuaire, sur la Tamise.

La ville est donc un port de mer, même si aujourd'hui le trafic des navires aux plus forts tonnages ne remonte pas jusqu'au centre.

Les rives du fleuve ont été longtemps marquées, à l'est de la ville, par des activités industrielles et logistiques : les docks.

Aujourd'hui, le poids économique de la ville doit surtout beaucoup au secteur des services, et en particulier aux services financiers.

La Bourse de Londres, située dans le quartier de La City, est la première d'Europe en volume et en valeur des transactions, avec près de 600 milliards de dollars par jour.

La City est aussi le principal quartier d'affaires en Europe.

On y trouve aujourd'hui un CBD (Central Business District) en plein cœur de la ville, là où se trouvait son centre médiéval.

La récente construction d'édifices marquants, notamment le « 30 Saint Mary Axe », surnommé le « cornichon » (« the Gherkin ») en raison de sa forme, est le symbole de sa vitalité.

On y trouve le siège social de près de 700 établissements bancaires et financiers originaires du monde entier. [C] Londres, enfin, exerce un rayonnement mondial sur le plan culturel.

L'importance du monde anglophone et de l'anglais comme langue internationale permet aux événements et aux courants culturels londoniens d'être largement diffusés sur la planète entière.

On trouve à Londres des musées regroupant des collections d'art du monde entier, comme le British Museum ou la National Gallery, ainsi que des universités de renommée mondiale, tels que l’University College et le King’s College.

En matière d'art contemporain (avec la Tate Modern) ou de création musicale (avec les mouvements Punk et New Wave), Londres maintient également un rayonnement mondial.

L'héritage de grands groupes anglais comme les Rolling Stones ou les Pink Floyd est toujours vivant, tandis que le « clubbing » londonien donne le ton aux nuits de nombreux lieux dans le monde.

Quant à la fashion week, si elle contribue à faire de Londres une des capitales mondiales de la mode, les Jeux Olympiques de 2012, retransmis par la BBC, ont placé la ville sur le devant de la scène internationale. [Transition] Londres, cependant, n’est pas un centre de la mondialisation au seul motif que, tel un soleil, elle exerce un rayonnement mondial sur le plan politique, économique et culturel.

Elle l’est aussi parce que, tel un aimant, elle dispose d’une attractivité internationale. [II] Londres est un centre de la mondialisation, parce qu’elle dispose d’une attractivité internationale.

Tel un aimant, elle attire vers elle non seulement les personnes et les marchandises mais aussi les capitaux. [A] Londres exerce une grande attractivité sur les personnes.

Cette centralité est une réalité à toutes les échelles : nationale, européenne et même mondiale.

A l’échelle nationale, Londres, principalement ses espaces périphériques (banlieues), attire toujours une population venue des villes moyennes de province, même si ce flux n'est plus aujourd’hui le plus intense.

A l’échelle européenne, mais pas seulement, la ville attire également de nombreux touristes, séduits par ses espaces urbains (Chelsea, Notting Hill) et ses monuments (Tower Bridge, Big Ben).

Le tourisme d'affaires est lui aussi très développé, la ville étant l’un des premiers centres de congrès au monde.

A l'échelle mondiale, la ville accueille des migrants venus de la plupart des anciennes colonies britanniques.

Les Indiens et les Pakistanais sont les plus nombreux, suivis par les populations originaires des Caraïbes et de l'Afrique anglophone.

Des migrants d'Europe de l'Est, mais aussi de très nombreux jeunes Français sont attirés par la souplesse du marché de l'emploi à Londres.

La ville est donc devenue cosmopolite, résumé du monde anglophone.

Certains quartiers sont ainsi très marqués par la présence d'une communauté spécifique (Brixton pour les Caribéens, Brick Lane pour les Indiens). [B] Londres exerce également une forte attractivité sur les marchandises.

Ces flux, matériels aussi bien qu’immatériels, sont ici encore une réalité à toutes les échelles : nationale, européenne et mondiale.

A l’échelle nationale, les infrastructures routières et ferroviaires lui donnent une grande place, dans la mesure où celles-ci sont essentiellement polarisées sur la capitale : en Angleterre, toutes les routes mènent à Londres ! A l’échelle.... »