En quoi les philosophes du XVIIIe siècle se font les relais des idées des « Modernes » mais peut-être aussi en quoi ils peuvent être qualifiés eux-mêmes de modernes par rapport à ces derniers.
Publié le 19/12/2021
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : En quoi les philosophes du XVIIIe siècle se font les relais des idées des « Modernes » mais peut-être aussi en quoi ils peuvent être qualifiés eux-mêmes de modernes par rapport à ces derniers.. Ce document contient 1073 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.
«
Analyse du sujet et problématisation
Le sujet porte sur les philosophes du XVIIIe siècle, c’est-à-dire sur le mouvement
des Lumières.
Notons que ce qu’on entend par « philosophes » ici regroupe aussi bien des
penseurs ayant élaboré des théories, que des hommes de lettres ayant exprimé des thèses
et des concepts à travers leurs œuvres.
Ceux qu’on appelle les « Philosophes des
Lumières » étaient donc souvent des hommes de lettres à part entière - et les créateurs
ne répugnaient pas à faire de leurs romans ou de leurs pièces des œuvres de combat tout
en exprimant leur personnalité et leur sensibilité dans une langue qui devenait la langue
de la culture de toute l’Europe.
La notion de « philosophe » est donc plus large au XVIIIe
siècle qu’actuellement.
L’adjectif « moderne » pose problème ici car il est associé dans l’histoire de la
littérature à une époque bien précise : la deuxième moitié et en particulier la fin du XVIIe
siècle, à travers la fameuse querelle des Anciens et des Modernes qui commence en 1987
avec la présentation par Charles Perrault, à l’Académie du Siècle de Louis Le Grand , poème
où il critique les anciens, loue les contemporains et proclame la supériorité du siècle de
Louis XIV sur celui d’Auguste.
Problématique : Il s’agit donc de voir en quoi les philosophes du XVIIIe siècle se
font les relais des idées des « Modernes » mais peut-être aussi en quoi ils peuvent être
qualifiés eux-mêmes de modernes par rapport à ces derniers.
I) Les philosophes du XVIIIe siècle reprennent et amplifient le
combat des « Modernes » du XVIIe
- La critique du principe de l’autorité des textes antiques en littérature trouve son
prolongement au XVIIIe siècle.
Le débat connut un renouveau dans la deuxième
décennie du XVIIIe siècle avec la mise en vers, en 1714, par Houdar de la Motte – à une
époque où Perrault et Boileau étaient déjà morts – d’une traduction de l’ Iliade publiée par
Anne Dacier en 1699.
Il y avait « corrigé » et raccourci l’original et l'avait accompagné
d’une préface contenant un Discours sur Homère où il prend la défense des Modernes.
Ceci engagea une polémique avec les partisans des Anciens ( dont Anne Dacier faisaient
partie).
Cette polémique fonda ce qu’on appelle la « Querelle d’Homère ».
Notons que sur
c sujet de l’autorité littéraire, Marivaux fut un des représentants importants du courant
moderne au début du XVIIIe siècle, en établissant un genre tout à fait nouveau de
théâtre, inconnu des Anciens, avec la comédie larmoyante où la tragédie imminente était
résolue avec des réconciliations et des flots de larmes.
- Les « modernes » du XVIIe siècle défendaient l’idée de progrès aussi bien dans
les sciences que dans les arts : « La nature est toujours la même en général dans toutes
ses productions ; mais les siècles ne sont pas toujours les mêmes ; et, toutes choses
pareilles, c’est un avantage à un siècle d’être venu après les autres » affirme Perrault dans
Le Parallèle des Anciens et des modernes .
Cette idée a été reprise et très développée au
XVIIIe siècle.
Ex : Condorcet, Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit huma in dans
laquelle il expose sa conviction qu'il n'y a pas de limite naturelle au perfectionnement
continu de la raison humaine et donc au progrès : « Le hasard des événements viendra
troubler sans cesse la marche lente, mais régulière de la nature, la retarder souvent,
l'accélérer quelquefois ».
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- En quoi les philosophes du 18ème siècle peuvent-ils être qualifiés de modernes ?
- En quoi peut-on qualifiés les plus grands savants du XVIIIe siècle d'écrivains engagés ? Quelles sont les armes littéraires qui leur ont permis de marquer les esprits de l'époque, tout en prônant leurs idées ?
- En quoi les philosophes du 18ème siècle peuvent-ils être qualifiés de modernes ?
- Comment les philosophes du XVIIIe siècle, notamment Montesquieu et Voltaire, utilisent-ils l'arme de l'ironie ?
- Sous les moqueries légères on trouve des idées profondes; sous l'ironie perpétuelle on trouve la générosité habituelle; sous les ruines visibles on trouve des bâtisses inaperçues. Développez ce jugement de Taine sur les philosophes du 18e siècle ?