en quoi les mathématiques sont-elles intrinsèquement liées au développement et au fonctionnement des cryptomonnaies ?
Publié le 27/05/2024
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INTRODUCTION
Dans l'univers des cryptomonnaies, où les transactions sont entièrement numériques et décentralisées, les
mathématiques jouent un rôle fondamental.
Ces monnaies virtuelles, telles que le Bitcoin ou l'Ethereum, ont
récemment pris d'assaut le paysage nancier, suscitant un intérêt croissant tant chez les investisseurs que
chez les chercheurs en technologie et en nance.
À mesure que ces monnaies continuent de s'établir dans
notre monde nancier, leur in uence et leur pertinence ne cessent de croître.
Ainsi, la question centrale se
pose : en quoi les mathématiques sont-elles intrinsèquement liées au développement et au fonctionnement
des cryptomonnaies ?
Pour comprendre cette relation, il est essentiel de plonger dans les principes mathématiques qui soustendent les fondements des cryptomonnaies.
Des concepts tels que la théorie des nombres, les probabilités,
et même l'algèbre linéaire sont employés pour garantir la sécurité, l'intégrité et la con dentialité des
transactions effectuées au sein de ces réseaux décentralisés.
Ainsi, les mathématiques ne sont pas
simplement un outil dans le développement des cryptomonnaies, mais plutôt le socle sur lequel reposent ces
nouvelles formes de monnaie virtuelle.
Explorons donc les différentes facettes de cette relation profonde
entre les mathématiques et les cryptomonnaies, et comment elles façonnent ensemble l'avenir des
transactions nancières.
1)La sécurité cryptographique
Pour commencer la sécurité cryptographique est un domaine fondamental dans lequel les mathématiques
et l'informatique convergent pour protéger les données sensibles contre les attaques malveillantes.
Elle
repose sur des algorithmes et des protocoles conçus pour garantir la con dentialité, l'authenticité et
l'intégrité des informations échangées dans un environnement numérique.
La cryptographie moderne offre
divers outils et techniques pour sécuriser les communications et les transactions en ligne, dont l'un des
exemples les plus emblématiques est l'algorithme RSA.
Ce dernier exploite les propriétés mathématiques
des nombres premiers pour créer un système de chiffrement asymétrique robuste, qui joue un rôle essentiel
dans la sécurisation des cryptomonnaies
La sécurité cryptographique repose sur des mathématiques complexes, notamment sur les propriétés des
nombres premiers.
Un nombre premier p est dé ni comme un entier naturel supérieur à 1 qui n'est divisible
que par 1 et par lui-même.
Le théorème fondamental de l'arithmétique, énoncé par Carl Friedrich Gauss,
stipule que tout entier supérieur à 1 peut être décomposé de manière unique en produit de nombres
premiers.
Cette décomposition en facteurs premiers est la pierre angulaire de nombreux algorithmes
cryptographiques.
L'énigme de la sécurité cryptographique réside dans la dif culté de factoriser de grands nombres en produits
de nombres premiers.
Ce dé est lié au problème de la factorisation, qui consiste à trouver les facteurs
premiers d'un entier donné.
Malgré des siècles de recherche en mathématiques, aucun algorithme ef cace
n'a été découvert pour factoriser rapidement de grands nombres en leurs facteurs premiers.
L'algorithme RSA, inventé par Ron Rivest, Adi Shamir et Leonard Adleman en 1978, exploite précisément
cette dif culté mathématique.
RSA repose sur l'idée que la multiplication de deux nombres premiers est
facile, mais que la factorisation du produit en retrouvant les deux nombres premiers d'origine est
extrêmement dif cile.
Voici comment fonctionne RSA de manière plus détaillée :
fi
fi
fi
fi
fi
fi
fi
fl
fi
fi
fi
fi
fi
Génération des clés : Tout d'abord, deux nombres premiers distincts p et q sont choisis
aléatoirement.
La clé publique est alors calculée comme le produit de ces deux nombres premiers,
c'est-à-dire n = pq.
La clé privée est déterminée à l'aide de l'algorithme d'Euclide étendu,
garantissant qu'elle est liée à la clé publique de manière inversible.
Chiffrement: Pour chiffrer un message M, un expéditeur utilise la clé publique (n, e), où e est un
entier choisi tel que e et (n) (où d est la fonction d'Euler) sont premiers entre eux.
Le message
chiffré C'est obtenu en élevant M à la puissance e modulon, soit C = M puissance e mod n.
Déchiffrement: Le destinataire du message utilise sa clé privée d pour déchiffrer le message
chiffré C.
Le message original M est retrouvé en élevant C' à la puissance d modulon, soit M = C
puissance d mod n.
La sécurité de RSA repose sur le fait que la factorisation de n en ses facteurs premiers p et q est
extrêmement dif cile.
Ainsi, même si un attaquant intercepte le message chiffré C et connaît la clé
publique (n, e), il lui serait presque impossible de retrouver le message original M sans connaître
la clé privée d
Dans le contexte des cryptomonnaies, RSA est utilisé pour créer des paires de clés publiques et
privées, qui sont essentielles pour sécuriser les transactions.
L'émetteur signe une transaction
avec sa clé privée, et le destinataire peut véri er la signature à l'aide de la clé publique de
l'émetteur.
Ce processus garantit l'authenticité de la transaction sans révéler la clé privée de
l'émetteur.
2) L’ALGORITHME DE CONSENSUS
Dans l'univers dynamique des cryptomonnaies, les algorithmes de consensus sont les piliers qui
sécurisent et régissent les réseaux décentralisés.
Pour comprendre leur fonctionnement, il est
crucial d'explorer les principes mathématiques sous-jacents qui les rendent essentiels pour l'avenir
des transactions nancières dans le monde numérique.
L'algorithme de consensus est au cœur de tout système blockchain, déterminant la manière dont
les décisions sont prises sur le réseau et comment les transactions sont validées et ajoutées à la
chaîne de blocs.
Parmi les algorithmes de consensus les plus répandus, on trouve le Proof of
Work (PoW) et le Proof of Stake (PoS), chacun reposant sur des principes mathématiques et des
mécanismes complexes pour garantir la sécurité et la abilité du réseau.
Penchons-nous sur ces
algorithmes en détail :
1.
Proof of Work (PoW):
L'algorithme PoW est largement connu pour son utilisation dans Bitcoin et d'autres
cryptomonnaies.
Il repose sur la résolution de problèmes mathématiques complexes, appelés
« preuves de travail », pour valider et ajouter de nouveaux blocs à la blockchain.
Les mineurs rivalisent pour résoudre ces problèmes, qui consistent à trouver un nombre appelé
« nonce » tel que le hash SHA-256 du bloc combiné avec le nonce soit inférieur à une certaine
cible.
fi
fi
fi
fi
fi
fi
Mathématiquement, cela peut être exprimé comme H (block_header, nonce) < target, où H est la
fonction de hachage, block_header est l'en-tête du bloc et target est une valeur prédéterminée.
La dif culté de ces problèmes est ajustée régulièrement pour maintenir un intervalle de temps
constant entre les blocs, ce qui est crucial pour assurer la stabilité du réseau.
Cette dif culté est
souvent calculée en fonction du temps moyen nécessaire pour résoudre un bloc dans un intervalle
donné.
L'auteur du concept de Proof of Work dans le contexte des cryptomonnaies est Satoshi
Nakamoto, le mystérieux inventeur du Bitcoin.
L'algorithme PoW a été introduit pour la première
fois en 2008 avec la publication du livre blanc de Bitcoin, et il est depuis lors devenu la pierre
angulaire de nombreuses blockchains.
2.
Proof of Stake (PoS):
Contrairement à PoW, PoS attribue la responsabilité de la validation des blocs aux participants en
fonction de leur participation nancière dans le réseau, c'est-à-dire le nombre de cryptomonnaie
qu'ils possèdent et sont prêts à « bloquer» en gage de leur engagement.
Les validateurs de blocs sont sélectionnés de manière probabiliste en fonction du montant de
cryptomonnaie qu'ils ont mis en jeu.
Mathématiquement, la probabilité qu'un validateur soit choisi
pour valider un bloc est proportionnelle à sa participation relative par rapport à l'ensemble des
jetons en jeu.
POS offre plusieurs avantages par rapport à PoW, notamment une consommation d'énergie
moindre et une meilleure ef cacité.
Cependant, il pose également des dé s uniques, tels que la
distribution initiale équitable des jetons et la résolution du « problème du rien à perdre ».
Des variantes de PoS, telles que le delegated Proof of Stake (DPoS) et le Byzantine Fault
Tolerance
(BFT), sont utilisées dans de nombreuses blockchains modernes, telles que Ethereum 2.0 et
Cardano.
En résumé, les algorithmes de consensus PoW et PoS sont des éléments....
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