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En quoi le patrimoine est l’objet d’une construction politique qui fait toujours débat au service d’une puissance ?

Publié le 16/02/2022

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« De nos jours, le patrimoine, c’est à dire l’ensemble des biens à conserver et à transmettre est au cœur de différents enjeux.

En effet, les puissances ou autrement dit, les États qui se distinguent aussi bien par leur poids territorial, démographique et économique que par les moyens dont ils disposent pour s'assurer d'une influence durable tous les plans, usent du patrimoine pour assurer leur influence.

Aussi, nous pouvons nous demander : En quoi le patrimoine est l’objet d’une construction politique qui fait toujours débat au service d’une puissance ? En premier lieu, nous verrons que le patrimoine est source de conflits mémoriels.

Par la suite, nous verrons que le patrimoine est un enjeu idéologique et religieux.

Enfin nous verrons que le patrimoine est source d’enjeux économique et diplomatique. En effet, le patrimoine est source de conflits mémoriel.

Effectivement, reconstruire le patrimoine détruit suscite des polémiques.

C’est notamment le cas en Allemagne où il existe des débats en ce qui concerne la mémoire de la RDA.

En effet, il existe une polémique sur la destruction ou non du palais de la République de l’ex RDA.

Ce palais, symbole du pouvoir de la République Démocratique Allemande est au cœur de nombreuses protestations.

Sa démolition n’est pas acceptée par tous.

En effet, les anciens habitants de l’Est ne revendiquent pas forcément leur passé mais ne sont pas pour la démolition de ce monument.

Cette décision est de nature politique et pose problème puisque de nombreuses personnes préfèrent attendre une génération de plus afin que celle-ci puisse prendre une décision avec du recul.

En effet le but de la destruction est d’éliminer toute trace de l’ex RDA.

L’architecte du palais, encore vivant, ne peut rien dire et s’est reconverti en guide bénévole au sein de ce palais.

Il s’est en quelque sorte retrouvé déposséder de son passé. D’autre part, l’Espagne est aussi au centre des débats mémoriels.

Effectivement, le cimetière « El Valle de los Caidos », un sanctuaire franquiste, symbole de la guerre civile alimente les débats.

En effet, les dépouilles des républicains et des nationalistes y sont enterrés avec le corps de Francisco Franco, le dictateur espagnol.

Bon nombre de familles souhaitent exhumer les corps des membres de leurs familles qui s’y trouvent, cependant, cette action doit passer par des procédures judiciaires extrêmement longues.

Ainsi, les pouvoirs politiques imaginent une nouvelle utilisation de ce lieu.

En effet, ceux ci aimeraient l’utiliser pour mieux expliquer la guerre civile à travers les nouvelles technologies afin de « figer » la mémoire totalitaire et laisser la mémoire démocratique s’exprimer.

Cela montre donc que certains monuments sont construits par un régime politique pour servir son idéologie ce qui peut devenir par la suite, source de discorde sous un autre pouvoir. Aussi, le patrimoine est aussi un outil pour parvenir à des fins idéologiques, religieuses ou encore culturelles.

En effet, c’est par exemple le cas en Italie à l’époque où Mussolini dirigeait le pays, époque où l’idéologie fasciste régnait.

En effet, Mussolini avait durant plusieurs années entrepris une campagne de grands travaux afin « de libérer les ruines de Rome » à l’image d’un monument situé dans un lieu appelé « A Largo Argentina » où des ruelles médiévales ont été rasées pour mettre au jour quatre temples de la République romaine.

D’autre part, Mussolini a également établi son quartier général au Palazo Venezia à deux pas de Largo Argentina.

Aussi, le balcon de ce lieu était utilisé pour haranguer les foules mais aussi pour prononcer des discours ou encore des spectacles.

Ce lieu était ainsi le ciment du pouvoir politique.

Par ailleurs, il y a également eu la création d’un boulevard appelé la via dei fori imperiali où on trouve notamment des statues de l’empereur.

La construction de ce lieu avait des objectifs divers : Libérer les monuments de la Rome antique, améliorer la circulation, supprimer les quartiers insalubres et chasser les habitants des taudis qui ne correspondaient pas aux idéaux fascistes.

Ainsi, tous les monuments construits avaient directement pour but de desservir l’idéologie fasciste.

Les monuments servaient notamment d’arrières plans pour les parades militaires.

Ainsi, le 23 septembre 1938 avait lieu l’inauguration de l’Ara Pacis, place utilisée comme un pur objet de propagande.

Aussi à partir des années 30, Rome était méconnaissable de part les monuments construits à des fins politiques.

Il s’agissait ainsi d’un modèle politique qui cherchait à rassembler les trois Rome, c’était donc à la fois de l’architecture et de la politique.

Le patrimoine italien a ainsi longtemps été instrumentalisé à des fins politiques.

Ainsi, aujourd’hui, ce patrimoine suscite des débats notamment de part le fait que ces constructions. »

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