en quoi la littérature est-elle apte à dénoncer ?
Publié le 16/05/2024
Extrait du document
«
Le cinéma, les caricatures, les affiches, pointent du doigt, parfois, les
failles de la société, des individus, de manière visuelle.
Ces modes de
communication se fondent souvent sur la réalité.
La littérature quant à elle
s'appuie aussi sur des réalités, mais souvent elles mettent en scène des
fictions.
Alors en quoi la littérature est-elle apte à dénoncer ?
Nous aborderons donc dans un premier temps, comment elle séduit, elle
persuade, ensuite, nous montrerons comment elle s'inscrit dans un genre
littéraire, enfin, nous verrons comment elle développe une argumentation
rigoureuse.
Pour commencer, l’anaphore permet de dénoncer par la répétition
continue d’une expression ou d’un mot en début de phrase afin d’insister sur
son importance.
Par exemple, dans « la grasse matinée », Jacques Prévert utilise l’anaphore
« trois nuits », « trois jours » pour insister sur le long jeune de son
personnage qui n’a pas de quoi se nourrir.
Cela fait un long moment à cause
de son manque d’argent, qu’il ne peut pas s’acheter de la nourriture.
Par ailleurs, la métaphore permet de dénoncer à travers l’image
concrète et exagérée de quelque chose d’abstrait.
Ainsi, dans « Melancholia », Victor Hugo emploie la métaphore « accroupis
sous les dents d’une machine sombre, monstre hideux qui mache on ne sait
quoi dans l’ombre », pour exagérer l’image du travail des enfants comme
d’un monstre qu’ils ne peuvent maitriser.
Elle concrétise le travail pour faire
comprendre le mal qu’il y a à faire travailler des êtres vulnérables.
De plus, l’antithèse qui consiste rapprocher deux situations, deux
termes, deux pensées qui sont opposes, permet de créer un contraste.
Elle
permet ainsi de mettre en évidence cette différence frappante pour
accentuer un message.
En effet, dans le « Discours contre la misère » de Victor Hugo, il y a l’usage
de l’antithèse « je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis
détruire » pour accentuer le fait que la misère doit disparaitre à jamais.
L’affaiblir ne correspond à une solution, la portée est bien trop faible, pour
que la misère puisse disparaitre, il est nécessaire de la détruire.
Enfin, la comparaison permet de dénoncer par le rapprochement de
deux éléments, le compare et le comparant, qui sont articules autour d’un
point commun.
Notamment, dans « Melancholia » de Victor Hugo, la comparaison « maudit
comme le blasphème » rapproche le blasphème et le travail des enfants.
L’auteur est contre la pratique de faire travailler les enfants et trouve
comme point commun au blasphème que ce sont des pratiques qui sont
maudites.
D’abord, le registre polémique permet de dénoncer, par la présence de
ses critiques violentes.
L’auteur révolté cherche à lancer un débat.
Entre autres, dans « Melancholia » Victor Hugo écrit les termes polémiques «
Et qui ferait d’Apollon un bossu, de voltaire un cretin ! » pour critiquer le
travail des enfants qui a des conséquences négatives dans le développement
intellectuel de l’enfant et également physique.
Il montre sa révolte contre
cela.
Ensuite, le registre pathetique dénonce en faisant ressentir de la pitié
au lecteur pour le sort d’un individu.
Il mise sur la persuasion en premier
lieu.
Effectivement, dans l’Assommoir, de Emile Zola, le lecteur ressent de la pitié
pour le personnage de Gervaise.
Elle est déshumanisée, elle habite dans un
« trou », elle est même expulsée de son logement jusqu’au point de devoir
« manger quelque chose de dégoutant » pour quelques sous.
En outre, le registre satirique permet de dénoncer également.
Il
consiste à se moquer de façon exagérée des défauts de la société.
Ainsi dans « Rica a Rhedi à Venise » de l’ouvrage Les lettres Persanes,
Montesquieu se moque de la mode des parisiens qui varie en permanence.
Il
se moque des Parisiens comme des individus snobs et matérialistes.
Il
exagère en évoquant que la mode a des conséquences architecturales et que
les portes « descendent ou montent » selon les coiffures.
Nous venons de montrer comment la littérature touche par ses
procédés, mais elle dispose également de divers genres pour
dénoncer.
Pour commencer, les personnages de roman peuvent permettre de
dénoncer une situation, à travers le récit de leur quotidien, la description de
leur milieu social, l’influence des autres personnages sur celui-ci.
Par exemple, le personnage principal de l’Assommoir écrit par Emile Zola,
nommée Gervaise, est tombée dans l’alcoolisme à cause de son entourage,
meurt « d’avachissement » seule.
Son entourage l’obligeait à exécuter des
taches dégradantes, elle a été expulsée de son logement et vivait dans un
« trou » sous l’escalier.
Ainsi Zola dénonce-t-il la société indifférente ou
malveillante.
De même, la description détaillée de l’environnement dans le récit
permet de monter des....
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