En 1735, Voltaire écrivait à M. Desforges-Maillard (un avocat de province qui lui avait envoyé des « vers trop faciles ») : « Je n'estime la poésie qu'autant qu'elle est l'ornement de la raison. » Vous expliquerez et vous discuterez ce jugement.
Publié le 10/06/2020
Extrait du document
«
SUJE_T
En 1735, Voltaire écrivait à M.
Desforges-Maillard
(un avocat de province qui lui avait envoyé des « vers
trop faciles ») : « Je n'estime la poésie qu'autant qu'èlle
est l'ornement de la raison.
»
Vous expli
querez
et vous discuterez ce jugement.
(Ce sujet a été plusieurs fois proposé au Baccalauréat.)
REMARQUES POUR UN PLAN
,1.
Voltaire se rallie à une conception formelle et ornementale : en
d'autres termes,
pour lui la poésie n'a pas de domaine spécial.
Tout ce qui relève deJa raison (il faut entendre ici le mot au sens
classique : ce qui est conforme à la vraisemblance, et surtout à
un certain modèle universellement valable) peut faire partie de
la poésie ou· plu_tôt est susceptible d'ornementation poétique.
' On aurait tort de croire que Voltaire prêche exclusivement pour
la poésie didactique et rationnelle à la manière del' Hermès d'André
Chénier..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- En 1735, Voltaire écrivait à M. Desforges-Maillard (un avocat de province qui lui avait envoyé des « vers trop faciles ») : « Je n'estime la poésie qu'autant qu'elle est l'ornement de la raison. » Vous expliquerez et vous discuterez ce jugement.
- En 1735, Voltaire écrivait à M. Desforges-Maillard (un avocat de province qui lui avait envoyé des vers trop faciles): Je n'estime la poésie qu'autant qu'elle est l'ornement de la raison ?
- A la fin de son ouvrage, La Préciosité et les précieux, de Thibaut de Champagne à J. Giraudoux, publié en 1948, René Bray, cherchant à définir une « éthique de la préciosité», note (page 395) : « Ne pourrait-on dire que, dans la préciosité, le poète, au fond, est toujours seul devant soi? Qu'il quête ou non l'applaudissement, il cherche d'abord sa propre approbation. Se distinguer des autres, c'est se donner du prix: à soi et pour soi : le juge. suprême, c'est toujours soi. La préciosi
- Dans son roman, les Faux-Monnayeurs, Gide prête à son personnage de romancier, Edouard la réflexion suivante : « Il se dit que les romanciers par la description trop exacte de leurs personnages, gênent plutôt l'imagination qu'ils ne la servent et qu'ils devraient laisser chaque lecteur se représenter chacun de ceux-ci comme il lui plaît ». Partagez-vous ce jugement ? Vous expliquerez et discuterez le point de vue énoncé par André Gide en vous appuyant sur vos lectures personnelles et l
- Dans la Revue des deux Mondes, en 1838, Gustave Planche écrivait, à propos de Ruy Blas, de Victor Hugo : « Toute la pièce n'est qu'un puéril entassement de scènes impossibles. Elle ne relève ni de la réalité historique, ni de la réalité humaine, ni de la poésie lyrique ». Selon vous, d'après les drames romantiques que vous connaissez, ce jugement est-il justifié ?