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Emmy Noether

Publié le 16/05/2020

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« Emmy Noether Emmy Noether est née en Allemagne dans la petite ville universitaire d'Erlangen où son père, le célèbremathématicien Max Noether, avait été nommé professeur en 1875.

Emmy Noether se développa donc dans un milieumathématique, entre son père et ses collègues amis.

Elle reçut une éducation soignée et une solide instruction.L'accès des universités allemandes et des carrières scientifiques devenant possible aux femmes, elle s'y dirigea toutnaturellement et, sous la direction de Gordan, elle fit sa thèse sur les systèmes complets d'invariants pour lesformes biquadratiques ternaires.

Mais vite elle se dégagea de l'influence de Gordan qui correspondait peu à sanature : Gordan alignait des pages de calculs sans presque un mot de texte alors qu'elle "ne pensait qu'enconcepts".

Cependant, ce fut probablement l'influence du milieu d'Erlangen qui fit d'elle une algébriste.

Mais ellequitta cette ville pour aller s'installer à Göttingen où, auprès de Klein et de Hilbert, commence pour elle une longuepériode de travail et de production intéressante, mais où sa personnalité ne se manifeste pas encore trèsnettement.

C'est vers 1920 que son pouvoir créateur, si original, génial même, se révélera et qu'elle commencera àchanger la face de l'algèbre.

Elle le fit non seulement par une série de mémoires, dont les plus importants sont :Idealtheorie in algebraischen Zahl und Funktionenkörpern (1927), mais aussi dans ses leçons et par son action surses élèves.

Elle avait été en effet "habilitée" à Göttingen, en 1919, grâce aux nouveaux règlements mis en vigueurpar la République allemande, et, en 1922, nommée "nicht beamteter ausserordentlicher Professor", simple titre sansobligations ni salaire.

On lui confie cependant une charge de cours d'algèbre qui lui était modestement rétribuée-situation médiocre qu'elle conserva jusqu'en 1933 et qui ne correspondait ni à sa valeur personnelle ni aurayonnement de son enseignement, suivi par de nombreux étrangers attirés par ses méthodes. Ce n'était pourtant pas une bonne conférencière.

Van der Waerden raconte que "le mal touchant qu'elle se donnaitpour expliquer ses énoncés, avant même qu'elle les ait débités complètement par des corollaires dits à toutevitesse, avait plutôt l'effet contraire".

C'est qu'elle n'enseignait pas des choses achevées, polies, mais des théoriesen devenir, distribuant généreusement ses idées à ses élèves, heureuse lorsqu'ils en tiraient parti et poursuivaientsa recherche.

Parmi ceux sur qui elle a eu le plus d'influence, citons les plus notoires : Krull, Grell, KOethe, Deuring,Fitting, F.K.

Schmidt, etc.

Van der Waerden vint de Hollande pour suivre ses cours, qui inspirèrent son fameux livred'algèbre moderne.

Elle collabora aussi utilement avec Hasse et R.

Brauer et surtout avec Alexandroff, qui vintsouvent à Göttingen comme invité et qui l'invita aussi un semestre à Moscou. Elle était en pleine activité scientifique, elle venait de publier son travail fondamental : "Nichtiommatative Algebra"(1933), lorsque les lois raciales vinrent interrompre sa carrière à Göttingen, et finalement amenèrent son départ pourles États-Unis, où elle devint professeur au Collège féminin de Bryn Mawr.

Avec sa nature heureuse, elle s'y adaptaadmirablement et "ses filles" de Bryn Mawr lui devinrent aussi chères que ses garçons de Göttingen.

Là et auPrinceton voisin, elle poursuivit ses recherches, sources de ses plus grandes joies, et elle reforma autour d'elle unnoyau de chercheurs.

C'est alors qu'une opération, qui semblait avoir parfaitement réussi, l'emporta en quelquesheures d'une complication inattendue. "Il lui resta jusqu'à la fin, dit Hermann Weyl, quelque chose d'enfantin, comme si toute une partie de son être,écrasé par son génie mathématique, ne s'était pas développée".

Sa supériorité mathématique lui conférait uneautorité exceptionnelle, encore accentuée peut-être par sa corpulence et son visage aux traits accentués, presquemasculins.

Envers ses élèves, elle se montrait bonne et maternelle, toujours prête à les aider, mais aussi toujoursjuge implacable.

Avec le temps, son Oeuvre n'a fait que croître en importance et en profondeur.. »

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