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EMMANUEL KANT : IDEE D'UNE HISTOIRE UNIVERSELLE AU POINT DE VUE COSMOPOLITIQUE (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : EMMANUEL KANT : IDEE D'UNE HISTOIRE UNIVERSELLE AU POINT DE VUE COSMOPOLITIQUE (Résumé & Analyse) Ce document contient 2223 mots soit 5 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Fiche de lecture.

« Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique - EMMANUEL KANT (1784) A la fin de sa vie, Emmanuel Kant rédige, sous la forme de neuf propositions, un court essai qui suggère quel'Histoire pourrait avoir un point final.

Il s'agit, pour le philosophe, de ranimer l'idée d'une Histoire universelle qu'iln'aura plus le temps ni la force d'écrire.

L'évolution de l'Humanité, telle que la relatent les historiens, obéit-elleà une rationalité, a-t-elle un sens, une direction et une signification ? Quelle unité discerner dans le chaos desévénements ? Ne peut-on distinguer un mouvement d'unification politique de l'espèce humaine? Si les réponsesparaissent évidemment difficiles à établir, les questions sont comme une nécessité de l'esprit humain pourpenser l'histoire :Une tentative philosophique pour traiter l'histoire universelle en fonction du plan de la nature, qui vise à uneunification politique totale dans l'espèce humaine, doit être envisagée, comme possible et même commeavantageuse pour ce dessein de la nature.

»Kant rappelle ainsi que l'Histoire n'appartient pas qu'à l'historien.

Le philosophe est sommé d'en dégagerl'universalité (unus vertere : tourner dans une seule direction) comme naguère le théologien.

Pour ce faire,Kant propose de substituer à la Providence de Bossuet, la Nature.

Cette dernière se sert des passionshumaines et des conflits qu'elles génèrent pour accomplir son dessein secret :« Le moyen dont se sert la nature pour mener à bien le développement de toutes ses dispositions est leurantagonisme au sein de la Société, pour autant que celui-ci est cependant en fin de compte la cause d'uneordonnance régulière de cette Société j'entends ici par antagonisme l'insociable sociabilité des hommes, c'est-à-dire leur inclination à entrer en société, inclination qui est cependant doublée d'une répulsion générale à lefaire...

»Kant découvre que c'est la vanité des hommes, leur désir de domination, cet esprit toujours inventif decompétition qui sont à l'origine de toute créativité sociale.

Il perçoit, avant Hegel, que rien de grand ne se faitsans passion, c'est-à-dire sans l'attachement intéressé des hommes.

Or les passions sont partie de la naturehumaine, à travers elles la Nature agit.

De conflit en conflit, l'espèce approche de la réalisation de la formed'organisation politique qui autorisera le règne sans partage de la liberté.

Cette forme de gouvernement, Kantl'appelle République, elle correspond à ce que nous désignons aujourd'hui par l'expression « démocratie libérale».

Cette Idée d'une histoire universelle ouvre la voie à l'interprétation hégélienne et annonce déjà le thème dela fin de l'Histoire. DOIT-ON POSTULER UN SENS DE L'HISTOIRE ? L'histoire de l'humanité se présente comme une « grande scène » où, « à côté de quelques manifestations desagesse ici ou là..., on ne trouve pourtant dans l'ensemble, en dernière analyse, qu'un tissu de folie, de vanitépuérile, souvent même de méchanceté et de soif de destruction ».

Un point de vue cynique en resterait à ceconstat : l'homme est par nature mauvais, il n'y a rien à espérer de l'espèce humaine.

Un point de vue naïfrefuserait les faits au nom d'idéaux légitimes, mais voués à l'échec. Idée d'une Histoire universelle selon le point de vue cosmopolitiqueL'intérêt de Kant est de montrer que ces deux points de vue opposés (mais peut-être solidaires : le cyniquen'est-il pas un idéaliste déçu ?) sont également dangereux.

Le cynique oublie le rôle des idéaux dans l'histoire ;le naïf, le rôle des passions.

Le premier renforce le mal en l'acceptant, le second en le niant. PENSER LE PROGRÈS POUR NE PAS DÉSESPÉRER DE L'HOMME Peut-on croire au progrès de l'humanité, quand bien même on ne se ferait aucune illusion sur la naturehumaine? C'est possible, selon Kant, mais à deux conditions :1.

séparer le fait et Sa croyance : si l'on doit admettre un progrès de l'humanité, cen'est pas au nom d'un constat de fait, mais d'une croyance; mieux, d'un postulat,c'est-à-dire d'un principe que l'on doit poser, mais qu'on ne pourra jamais prouver; 2.

séparer l'échelle macroscopique du devenir humain - l'histoire - de l'échelle microscopique des actionshumaines.

Ces dernières peuvent ne pas changer dans ledétail, pourtant l'humanité peut évoluer dans son ensemble.

Comment ? C'est précisément ce dessein global dela nature que Kant n'hésite pas à appeler Providence,qu'il faut dégager : non pas comme réalité de fait, mais comme possibilité de droit.Tout se passe, en effet, comme si la nature avait produit l'homme à partir d'un pro¬jet secret (secret àl'homme lui-même) :- à l'intérieur de l'être humain (dimension anthropologique) : la biologie de l'homme semble le destiner à uneperfectibilité sans fin, non pas au niveau de l'individu, mais de l'espèce humaine (propositions 1, 2, 3) ; - à l'intérieur de la société (dimension sociologique, économique) : l'homme semble voué à une sociabilitéconflictuelle, l'insociable sociabilité, qui le force à se développer malgré lui, sous l'effet de la concurrence etdes passions (proposition 4) ; - à l'intérieur de l'Etat (dimension politique) : la logique des sociétés humaines semble conduire à. »

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