Databac

Emile Verhaeren (1855-1916), Les soirs - explication linéaire

Publié le 19/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Emile Verhaeren (1855-1916), Les soirs - explication linéaire. Ce document contient 1391 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.


« Le moulin tourne au fond du soir, très lentement, Sur un ciel de tristesse et de mélancolie, Il tourne et tourne, et sa voile, couleur de lie, Est triste et faible et lourde et lasse, infiniment. Depuis l'aube, ses bras, comme des bras de plainte, Se sont tendus et sont tombés ; et les voici Qui retombent encor, là-bas, dans l'air noirci Et le silence entier de la nature éteinte. Un jour souffrant d'hiver sur les hameaux s'endort, Les nuages sont las de leurs voyages sombres, Et le long des taillis qui ramassent leurs ombres, Les ornières s'en vont vers un horizon mort. Autour d'un vieil étang, quelques huttes de hêtre Très misérablement sont assises en rond ; Une lampe de cuivre éclaire leur plafond Et glisse une lueur aux coins de leur fenêtre. Et dans la plaine immense, au bord du flot dormeur, Ces torpides maisons, sous le ciel bas, regardent, Avec les yeux fendus de leurs vitres hagardes, Le vieux moulin qui tourne et, las, qui tourne et meurt. Emile Verhaeren (1855-1916), Les soirs explication linéaire Dans un premier temps, on procède à une explication linéaire en ayant soin de noter au fur et à mesure les regroupements possibles.

Le commentaire composé se présente, en effet, sous une forme ordonnée. • «Le moulin tourne au fond du soir, très lentement.

» Le titre du poème, le premier vers posent le thème.

L'article défini souligne qu'il s'agit — soit d'un élément connu de l'auteur (né en Belgique, il chante fréquemment les paysages de Flandre) — soit d'un symbole représentant tous les moulins de ces pays. L'action décrite caractérise le moulin, elle renvoie aussi à une répétition, comme nous le verrons par la suite. Le soir : période incertaine, la lumière baisse.

Le groupe prépositionnel accentue peut- être l'impression de ténèbres.

Enfin, l'adverbe, au superlatif, rejeté à la fin du vers entre deux virgules, porte l'accent de la rime. • « Sur un ciel de tristesse et de mélancolie.

» Il faut tout d'abord remarquer que les deux noms reprennent la même notion, donnent la même impression.

La longueur du mot « mélancolie » accroît la lenteur que nous avons vue dans le premier vers.

Notons l'emploi de la préposition «sur».

Pour créer l'impression de tristesse, on aurait plutôt attendu «sous», d'autant que le rappel vocalique de «moulin» et «tourne» s'y prêtait. Mais la préposition «sur» crée, sans doute, un effet plus pictural, moins sensible : le lecteur a l'impression que le moulin se découpe, se détache sur le ciel.

L'utilisation des compléments de nom (pas des adjectifs) a tendance à généraliser l'impression.

Elle n'est pas une simple teinte qui détermine le ciel, elle devient le caractère même de toute chose. • «Il tourne et tourne, et sa voile, couleur de lie, Est triste et faible, et lourde et lasse, infiniment.

» Comme dans le premier vers, on remarque que l'adverbe est rejeté à la fin et porte. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles