EMILE DURKHEIM

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« Quand les individus sont obligés d'occuper des fonctions qu'ils ne souhaitent pas ou pour lesquelles ils.ne sont pas faits, la mobilité devient impossible. Cette immobilité sociale devient la première source de conflits entre les classes. La division du travail anomique dresse des obstacles à la communication et met en danger la conscience collective et donc la cohésion sociale : l'individu enfermé dans une spécialisation à outrance ne reconnaît plus les règles juridiques et morales comme il le faisait auparavant. "Notre premier devoir actuellement est de nous faire. une mo-rale:i'":C'est à travers la socialisation, c'est-à-dire la transmission des'valeurs, que, dans la société industrielle on peut lutter contre l'anomie. Il ne s'agit pas d'imposer un ordre moral mais d'établir une morale de coopération. -1 Durkheim conclut.qu'd faut une autorité morale qui guide les différents individus et groupes d'individus et remplisse le vide social qui menace la cohésion de la société. Les corporations de métiers lui semblent les mieux à même de réussir. H rejette l'idée d'Auguste Comte pour qui c'est l'Etat qui peut le mieux remplir cette fonction. 3 Les fonctions sociales de la famille et de la religion Dans son livre Les formes élémentaires de la vie religieuse (1912), Durkheim montre que toutes les sociétés divisent le monde en deux catégories : le sacré et le profane. La religion est fondée sur cette division, tout ce qui n'est pas sacré est profane et à ce titre considéré comme inférieur. Durkheim analyse la religion comme le fondement de l'ordre social, du contrôle social et de la cohésion sociale (solidarité), carîl n'y a pas de cohésion sociale sans morale et sans conscience collective. Dans les sociétés modernes le religion estcréatrice de liens sociaux car le culte et les pratiques religieuses collectives cimentent les relations sociales et participent à l'intégration sociale. ...»