Émile Combes (1835-1921): Le " petit père Combes "

« Émile Combes 1835-1921 Le “ petit père Combes ”.

“ Homais Torquemada et le Vicaire savoyard en une seule personne ”, a-t-on pu dire de lui du reste sans la moindre perfidie.

Fils d'artisan et destiné à l'état ecclésiastique, il fait ses études au séminaire puis passe un doctorat en théologie (sur saint Thomas d'Aquin).

Mais il rompt bientôt avec le catholicisme et devient docteur en médecine.

Après quoi, membre du parti radical, dont il devient l'un des oracles, il entreprend une carrière politique : sénateur en 1885, vice-président du Sénat en 1894-1895, ministre de l'Instruction publique dans le cabinet Léon Bourgeois (1895), enfin président du Conseil en 1902, succédant à Waldeck-Rousseau.

Son cabinet, le plus long de la Troisième République, sera voué à une politique anticléricale, non dépourvue de quelque bassesse, mais efficace et qui a fait du laïcisme une des bases de la République.

Il fait poursuivre les congrégations non autorisées (cinquante-trois) fait voter une loi interdisant à toutes les congrégations d'enseigner et, bien qu'opposé à la séparation de l'Église et de l'Etat, en fera voter le principe ; il rompt ensuite les relations avec le Saint-Siège, à la suite de la visite du Président de la République Émile Loubet au Quirinal.

Si protestants et israélites se soumettent à la nouvelle loi, les catholiques ne l'acceptent pas ; et ce sera l'occupation des églises.

L'année suivante l'affaire dite des “ fiches ” (dossiers du ministère de la Guerre, établis par les loges maçonniques et concernant le comportement privé des officiers) provoque un scandale parlementaire à la suite duquel Combes démissionne.

Combes sera encore ministre d'État pendant la guerre de 1914.. »