Émile BERNARD:MADELEINE AU BOIS D'AMOUR.

« """ Emile BERNARD MADELEINE AU BOIS D'AMOUR Figée et songeuse, cette jeune fille allongée dans un sous-bois semble nous entraîner dans un rêve.

Et la réalité devient soudain immatérielle.

En 1888, Émile Bernard est de retour à Pont­ Aven.

Cette fois, Gauguin lui réserve un accueil meilleur que l'année précédent~, mais pas tout à fait désintéressé.

D'abord, Emile a une jolie sœur, qui vient de le rejoindre.

Et, surtout, le jeune peintre semble avoir trouvé la solution aux graves problèmes artistiques ren­ contrés par Gauguin.

L 'ŒUVRE « Peindre des tableaux avec des aplats colo­ rés cernés où la forme est simplifiée, avec un rejet total de la perspect ive et , de la profon ­ deur •: avec cette formule, Emile Bernard vient de faire la synthèse de toutes les expériences accumulées en quelques petites années.

Gauguin reprendra telle quelle cet­ te théorie pour peindre sa fameuse Vjsion après le sermon, en oubliant un peu Emile Bernard, qui revendiquera toujours son rôle de pionnier.

· LE MODÈLE Madeleine; la sœur de l'artiste, fut pendant une saison l'égérie du groupe de peintres de Pont-Aven.

Gauguin en tomba amoureux et en fit quelques portraits.

Mais ce père de cinq enfants qui avait pratiquement abandonné sa femme n'avait aucune chance auprès de la jeune fille ..

Elle préféra se lier au fidèle ami de Gauguin, Charles laval, qu'elle suivit dans sa tragique destinée: quelques années plus tord, ils moururent tous deux de la tuberculose.

LA COTE On trouve des «crayons» de l'artiste autour de SOOOFF (1400 dollars).

Mais cette toile, emblématique de l'Ecole de Pont-A ven, vaudrait sûrement un prix proche de celui du Salon, daté de 1890, vendue à Paris en novembre 1993, pour la somme record de 2,1 millions de FF (382 OOO ,dollars).

On peut trouver des toiles d'Emile Bernard, moins recherchées, à partir de 30000 FF (5 500 dollars).

ÉD* BERNARD 1868-1941 • ~ 1111 Bois d'ÂIIIOIII' •Jiulle 1111' toile 138 CID I 163 cm • SiaM fil bas, à puche, «lmile Bemanl1888 Pont-Aven,.

• Peint eB 1888 • Loadlsatlon: Paris, ~DU~& d'Onay LE TABLEAU Considéré comme une des œuvres clés de l'École de Pont-Aven, Madeleine au Bois d'Amour est bien plus qu'un partra~t.

En pei­ gnant sa sœur comme un gisant, Emi l e Ber­ nard donne à son tableau une dimension véritablement poétique, presque mystique.

Tou rna nt le dos à l'impressionnisme, le jeune peintre (il a tout juste vingt ans) assume la dimension «symbOlique • et «synt hétique • de sa représentation.

Il joue sur le cont r aste entre deux lignes horizontales chargées de valeur: 1~, corps étendu, immobile, et le fleuve qui s ecou l e.

Gauguin (ici, un autoportrait fait à cette époque) tomba folft:tme nt amoureux de Madeleine , la sœur d'Emile Bernard.

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