Émile BERNARD:ÉTUDE DE BRETONNES.

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Emile BERNARD ÉTUDE DE BRETONNES «Dégager le symbolism.!! inhérent à la nature», telle est la mission que s'est donnée le jeune Emile Bernard lors des séjours qu'il à faits à Pont-Aven.

Il n'a que vingt ans, mais des idées plein la tête.

Gauguin, qui l'observe, en tirera des leçons ••.

Qu'il en ait conscience ou non, Émile Ber­ nard est, en 1888, l'un des artistes à travers lesquels l'art nouveau cherche sa voie.

Influencé à la fois par Signac et Cézanne, il élabore une toute nouvelle théorie, le synthé­ tisme, qui ouvrira la voie à Paul Gauguin et aux nabis.

«il faut simplifier le spectacle pour en tirer le sens, expliquera ce mystique.

J 'avais deux moyens pour y parvenir .

le pre­ mier consistait à me mettre devant la nature et à simplifier jusqu'à la rigueur ( ...

), le second consistait à faire appel à la concep­ tion , au souvenir , en me dégageant de toute ambiance directe.» L'ŒUVRE Cette toile d'Émile Bernard est d'abord un véritable défi aux lois de la perspective.

Les trois plans du tableau (un premier groupe de deux Bretonnes, deux musiciens, puis deux autres Bretonnes, au fond à gauche) sont jux­ taposés sur un fond uniforme.

Seule la taille des personnages nous indique leur position dans l'espace.

Le sujet même de cette toile est énigmatique.

On peut supposer que la Personne n'a sûrement mieux qu'Émile Bernard dépeint la vie de la Bretagne et de ses.

habitants (Bretonnes dans la prairie verte, 1888).

Émile BERNARD 1868-1941 • Étude de Bretonnes, La Ronde • Huile sur toile 81 cm x 54 cm • Signé au milieu, en bas, ~Emile Bernard 1892» • Peint sans doute en 1888 • Localisation: Quimper, musée des Beaux-Arts • Expositions: Paris, 1943; Quimper, 1950; Pont-A ven, 1960 partie sombre surmontée de taches blanches au centre du tableau représente des femmes, vêtues de robes noires et de coiffes, dansant la gavotte au son de la bombarde et du biniou.

Mais l'artiste a traité ce thème de manière abstraite et symbolique.

LA COMPOSITION Sous l'influence de l'art japona is, Émile Ber­ nard n'hésite pas à décentrer ses personnages et à ne les représenter que partiellement.

Autre innovation: le ciel n'occupe qu'une partie de l'œuvre.

Sa position, en haut à gauche, désé­ quilibre le reste de la toile et invite le regard à sortir du cadre.

Rompant également avec la tradi tion impressionniste, il cerne ses couleurs, posées en aplats, et n'hési­ te pas à placer au centre du tableau un rouge violent.

L'HISTOIRE Ce tableau a d'abord fait partie d~ la collec tion de Clémen t Altarriba.

L'Etat en devint acquéreur dès 1950.

LA COTE Les toiles d'Émile Bernard peintes à Pont-A ven peuvent dépasser 1 million de francs français (180000dollars), comme ce fut le cas d'un Autoportrait aux nues à Pont-Aven (1888), qui fut vendu 1,4 million de francs français (255000 dollars).. »