Émile BERNARD:BRETONNES AU PARDON.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Émile BERNARD
BRETONNES AU PARDON
Avec cette toile, Émile Bernard invente le cloisonnisme.
Ilia montre à
Gauguin , qui s' en in spire et, par un malheureux concours de
circonstances, se voit sacré initiateur de cette nouvelle manière de
peindre.
Toute sa vie, Bernard clamera qu'il est le créa
teur du fameux «style» de Pont -Aven.
De fait,
c'est
lui qui, le premier, eut l'idée de tourner le
dos au néo-impressionnisme.
«Plus on div ise
le ton, expliqua-t-il à Gauguin, plus il perd de
s o n i nt
ensi té , cela la fait gris ou sole .
» Gau
guin emprunte
à son compagnon des tubes de
peinture , dont l'usage s'était perdu avec
la
révolution impressionniste (du bleu de Prusse
notamment) et se lance dans une Vision après
le sermon qui reprend, dans l'es_prit et la
touche, la manière de peindre d'Emile Ber
nard.
Quelques mois plus tard, le critique
Albert Aurier, dans
un ouvrage consacré au
symbolisme, place Gal}guin en tête de cette
école, sans même citer Emile Bernard !
LE TA BLE AU
Émile Bernard supprime toute perspective .
Il
ne prend même pas la peine de situer ses
personnages dans l'espace, les laissant flotter
sur un fond d'un jaune-vert uniforme.
Les
figures sont cernées et isolées les unes des
autres,
leurs traits à peine soulignés .
Tout se
joue entre les oppositions de tons, qui sont
brutales
et sans aucun dégradé.
L'art aban
donne ainsi toute référence naturaliste pour
une représentation idéalisée du monde, dans
Dans ces Pay sannes bret onn es, Sérus ier étire tellement les lignes que ses r,erso nnages prennent des allur es de figu re s h1ératiques .
Émile BERNARD 1868-1941
.Bretonnes au pardon, ou Bretonnes dans la prairie • Huile sur toile 74 cm x 92 cm • Signé et daté en bas, à gauche, «E.
Bernard 1888 » • Peint en 1888
• Localisation :
collection particulière
• Exposition s: Paris, 1892; Londres , 1980
laquelle on a pu voir une référence aux
vitraux
ou aux techniques japonaises, comme
l'indiquent
les deux petits chiens tout droit sor
tis de l'univers d'Hokusai .
LE SUJET
Initialement, cette toile s'intitulait simplement
Bretonnes dans un pré.
C'est seulement par la
suite qu'elle fut rebaptisée Bretonnes au par
don.
Les p,artisans de Gauguin y voient la
preuve qu'
Emile Bernard avait limité la portée
de
son sujet, alors que Gauguin avait conféré
à sa Vision après le sermon une dimension
authentiquement symboliste.
L'HIST OIR E
Gauguin emporta cette toile à Arles pour la
montrer à Van Gogh, lequel fut tellement
enthousiasmé qu'il en fit une aquarelle .
La
toile fut ensuite sans doute remise en vente
par Gauguin
sous un nom d'emprunt.
Émile
Bernard la récupéra dans les années 1890,
et la revendit par l' intermédiaire d'Ambroise
Vollard.
Selon toute vraisemblance, elle fut
ensuite acquise par Maurice Denis.
LA COTE
Les huiles de cette période
se rencontrent
rarement
sur le marché de l'art.
Elles sont
de très loin les plus chères de l'œuvre de
Bernard.
Le reste atteint souvent des prix
dérisoires, comme cet
Autoportrait de 1916
qui a trouvé preneur en 1994 pour
12000 FF (2200 dollars)..
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