Elvis Presley

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 « Avant Elvis, il n'y avait rien. « John Lennon.
 Considéré comme le roi du rock'n roll, Elvis Presley, The King, s'impose comme un personnage magnétique, capable de déclencher, lors de ses concerts, l'hystérie collective.
 Il y a chez ce petit Blanc à la voix de chanteur noir quelque chose de différent, d'attirant, de quasiment indescriptible. Sa musique oscille entre le rhythm and blues et la country. Presley vient d'inventer le rockabilly. Sa façon de chanter (rythme saccadé et enfiévré) et de bouger (un déhanchement terriblement sexualisé) fascinent le public. Elvis, c'est du jamais vu ! Il claque ses mains contre ses cuisses, et s'agite comme s'il était en transe. Après chacune de ses apparitions, il laisse des milliers de jeunes filles en pleurs. Elles voient en lui un sex-symbol. Considéré comme « un incitateur à la délinquance et à l'obscénité « par les journalistes, son insolence et son érotisme en font le symbole d'une jeunesse en quête d'affranchissement.
 Phénomène de société, Presley accède dans les années 60 au rang de demi-dieu vivant. Entre 1954 et 1958, il compose ses titres les plus célèbres : Love me tender, Don't be cruel, One night, My baby left me, I want you, I need you, I love you. À force de jouer les vedettes, Presley perd son côté subversif... Ce jeune voyou, jadis idole de la contre-culture, devient le maître à penser des Américains bien pensants. Elvis
 Presley est l'exemple type du révolté récupéré par la société de consommation. Il incarne désormais le rêve américain. Dans les années 70, Presley chante de moins en moins et accumule les dépressions. C'est en découvrant les Beatles sur scène qu'il lui prend l'envie de revenir (Moody Blue).
 Sa mort brutalement survenue le 16 août 1977 a donné lieu à de multiples interprétations : drogué pour les uns, victime des régimes et des amphétamines pour les autres. Les anniversaires de sa mort donnent lieu chaque année à des pèlerinages et aux déchaînements les plus extravagants. Sa maison à Graceland est devenue un musée que visitent chaque année plus de sept cents mille personnes. Le King est une légende vivante, bien vivante si l'on en croit les 17 % d'Américains qui le pensent encore en vie, caché dans une petite cabane.