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eluard, notre vie

Publié le 09/05/2024

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« Paul Eluard Paul Eluard (1895 – 1952) : voir biographie sur document photocopié ( Hatier XXème siècle tome 1 page 321). Eugène Grindel est né dans la banlieue parisienne.

A 17 ans, il rencontre Gala qu’il épouse en 1917. il participe au mouvement dada et adhère au surréalisme.

(il écrit la vie immédiate – les yeux fertiles).

Gala le quitte pour vivre avec S.Dali.

Eluard rencontre Maria Benz (Nusch) qu’il épouse en 1934.

Alors qu’il avait adhéré au PCF en 1926, il quitte le parti, exclu par Breton en 1933.

Durant la 2 nde guerre mondiale, il exprime sa solidarité avec les résistants en devenant poète engagé. En 1946, désarroi du poète : Nusch meurt. LE TEMPS DEBORDE Recueil de poèmes publié en 1947.

2 vers sépare ce recueil en 2 parties « Vingt-huit novembre mil neuf cent quarante-six Nous ne vieillirons pas ensemble » Qui évoquent la mort de Nusch, compagne d’Eluard depuis 17 ans. Pour l’anecdote : Eluard a rencontré Nusch en 1929.

Il l’a épousée en 1934.

la dernière semaine de novembre 1946, il est en Suisse pour quelques semaines de repos en sanatorium.

C’est là qu’il apprend que Nusch est morte à Paris, d’une hémorragie cérébrale.

Elle avait 41 ans. « Notre vie » Poème de 3 quintils en alexandrins qui évoquent le regret du passé avec Nusch et le désespoir du présent sans elle Poème qui appartient bien au courant surréaliste notamment par la juxtaposition d’images surprenantes Il donne une impression de spontanéité, mais il est le fruit d’un travail minutieux du poète dont les préoccupations esthétiques sont manifestes  Nous montrerons que le poème est doté d’une architecture rigoureuse Puis nous analyserons l’évocation du souvenir de la vie et du bonheur  Etroitement lié à l’expression de la mort et de la souffrance du poète. I Une composition rigoureuse 1.

l’évolution de la place réservée à la vie et à la mort dans les 3 quintils - dans le 1er quintil, les 2 thèmes s’enchevêtrent, l’alternance est régulière : vie / mort / vie / mort / vie / mort - dans le 2ème quintil, les seuls 2 premiers vers évoquent la vie 6, 7 ; les 3 derniers évoquent la mort.

Au vers 8, central, la conjonction « mais » marque le basculement vers la mort.

Le rythme devient plus haletant par la juxtaposition de groupes nominaux construits anaphoriquement au vers 9 « la mort qui vient la mort qui va la mort vécue » - dans la dernière strophe, absence totale de vie, la mort et ses images envahit tout le quintil. 2.

la répartition des temps verbaux et des personnes. - Les temps des verbes Le passé et le présent se mêlent dans le 1er quintil L’évocation du passé domine le début de la 2 ème strophe mais partir du vers 8, tous les verbes sont au présent La dernière strophe ne contient plus d’allusions au passé heureux ; Nusch s’éloigne pour laisser place à la prise de conscience inéluctable de la mort de l’être aimé et de la solitude de celui qui reste dans un présent tragique « mon passé se dissout je fais place au silence » 15 - Les personnes On constate le passage progressif du pluriel « notre » 1 – 6 et d’un dialogue marqué par la 2ème personne du singulier « tu » 1 – 6, A la 1ère personne du singulier « moi » 4 – 5, « mes » 10, « mon » 12, « je , mon » 15 : le poète prend conscience de sa solitude, le couple a disparu. Conclusion partielle Le mouvement du poème reproduit les réactions devant la mort : sidéré d’abord devant la brutalité et l’imprévu du choc, le narrateur refuse d’admettre l’incroyable, d’où un atermoiement entre vie et mort.

Il évoque le passé heureux par refus d’un présent tragique.

Puis c’est la crise : le narrateur est haletant et éperdu devant la prise de conscience ( strophe 2).

C’est enfin le constat de la réalité : le passé n’est plus évoqué ; il n’y a plus que le présent avec son silence, son néant, sa solitude et une certaine résignation (strophe 3). II l’expression de la vie et du bonheur 1.

l’évocation de l’être aimé dans un dialogue amoureux qui se prolonge au-delà de la mort  un lien de proximité et d’intimité créé par le tutoiement « tu l’as faite…….disais tu » ; les paroles de Nusch au style direct maintient l’illusion du dialogue quotidien  couple uni et indissociable : le « nous » concrétise l’unité du couple et rend les 2 êtres indissociables.

Le titre du poème « notre vie » en témoigne aussi  la femme joue un rôle essentiel dans le couple, c’est elle qui donne sens à lavie vers1 « notre vie TU l’as faite » idée reprise vers 7 « et de donner la vie à ce que nous aimions ».

pour Eluard, le monde ne prend vie que par l’amour  la femme représente la joie de vivre : vers 6 « si contente de vivre » 2.

l’évocation d’un couple heureux  un amour heureux qui abolit le temps C’est un amour qui est inscrit dans la durée « 17 années » vers 4 et qui progresse « toujours plus claires » vers 4.

Pour ce couple heureux, le temps s’était arrêté, il tenait en équilibre, comme immobile, l’enjambement des vers 6-7 peut marquer la continuité de ce bonheur .... »

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