Eluard (Eugène Émile Paul Grindel, dit Paul)
Publié le 29/08/2020
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«
Eluard (Eugène Émile Paul Grindel, dit Paul),
1895-1952,
né à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), poète français.
Issu de la petite bourgeoisie, Eluard partit à 16 ans au sanatorium de Clavadel,
pour soigner une hémoptysie qui avait interrompu ses études ; mobilisé en 1914,
il combattit dans l'infanterie.
C'est pendant la guerre qu'il publia ses
premiers poèmes.
En 1917, il épousa une jeune Russe rencontrée au sanatorium,
Gala, la première inspiratrice de sa poésie.
Après la guerre, il fit la
connaissance d'André Breton et de Louis Aragon, et contribua à la création du
groupe surréaliste, dont il fut l'une des figures les plus marquantes.
Les
oeuvres poétiques de sa maturité sont contemporaines de son expérience
surréaliste et de sa rencontre, capitale, avec Max Ernst : Mourir de ne pas
mourir (1924), Capitale de la douleur (1926) et l'Amour, la poésie (1929).
Dans
les années trente, il rompit avec Aragon, qui quitta les surréalistes, et,
surtout, avec Gala, qui devint la femme de Salvador Dalí, et se tourna vers
Nusch, une jeune Alsacienne qu'il épousa en 1934.
Eluard poursuivit son activité
poétique avec, notamment, les Yeux fertiles (1936), les Mains libres (1937),
Cours naturel (1938), tout en approfondissant sa conscience politique à travers
l'expérience de la guerre d'Espagne, ce qui provoqua la rupture avec Breton en
1938.
Dès lors, sa poésie fut indissociable de son engagement politique, et en
particulier de son activité de résistant pendant la Seconde Guerre mondiale : le
Livre ouvert (1942), Poésie et vérité (1942) et Au rendez-vous allemand (1944).
Poésie ininterrompue (1946-1953) réinscrit le travail poétique dans une
perspective humaniste détachée du combat, dans la quotidienneté d'une exigence
intérieure.
En 1946, la mort de Nusch provoqua son désespoir, dont témoigne Le
temps déborde (1947) et qui le conduisit jusqu'à la tentation du suicide.
Il la
dépassa pourtant, et sa dernière compagne, Dominique, inspira les magnifiques
poèmes d'amour de son dernier recueil : le Phénix (1951).
Plus qu'aucun autre, Eluard a été pris dans une double image : celle du poète
de l'amour et celle du poète révolutionnaire.
Sans doute cette dualité
reflète-t-elle pour une large part la tension intérieure de celui qui, le plus
longtemps, a su concilier sa fidélité au surréalisme avec la dimension lyrique
de l'acte poétique et l'engagement politique.
Car, pour Eluard, pas d'amour sans
révolution, ni de révolution sans amour..
»
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