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éloge d'héléne

Publié le 22/02/2022

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« ELOGE D’HELENE 1.

Nous pouvons considérer que en prenant la défense d’Hélène, femme de Ménélas, roi de Sparte, Gorgias s’oppose radicalement à l’opinion publique de l’époque.

En effet Hélène était considérée par beaucoup comme l’élément déclencheur de la guerre de Troie et donc par conséquent très largement blâmable.

En prenant en considération de Gorgias était un sophiste, nous pouvons imaginer qu’ayant l’envie de défendre n’importe quelle thèse sans se questionner sur la vérité, il pouvait être intéressant pour lui de chercher à convaincre l’opinion publique par une thèse à laquelle elle était bien loin d’adhérer.

Ici il en vient donc à défendre à l’aide d’un discours rhétorique une femme qui a quitté son mari avec un prince troyen déclenchant une guerre qui durera plus de dix ans. 2.

Au début du paragraphe six, Gorgias commence avec un argument fort, celui du destin qui par définition fixe de manière irrévocable le cours des évènements.

Il est en effet difficile d’accuser quelqu’un de quelque chose à laquelle elle n’aurait pas pu échapper.

Dans le paragraphe huit, le rhéteur continue dans sa logique en accablant cette fois les pouvoirs du discours.

Il en vient même à les décrire comme « abusant de l’âme » et à les définir comme « un tyran très puissant ».

Ici il innocente donc de nouveau Hélène en accusant les pouvoirs du discours qui auraient, selon lui, la capacité de contrôler les émotions de sa victime.

Impossible donc d’y échapper et par conséquent d’en accabler qui que ce soit.

Cette même idée est de nouveau utilisée dans le neuvième paragraphe. Dans le paragraphe dix, Gorgias va comparer le discours à l’idée d’incantation, de magie, voir même de sorcellerie.

Il définit celles-ci comme des arts qui « produisent en l’âme l’erreur et en l’opinion les tromperies.

» Il continue son argumentaire dans le onzième paragraphe cette fois ci avec l’idée du discours mensonger qui va de paire avec l’ignorance.

Il énonce ici l’idée que c’est puisque les hommes n’ont pas de pouvoirs de mémoire, de vision et de divination qu’ils se laissent plus facilement abuser par des discours mensongers.

C’est dans le quatorzième paragraphe de Gorgias. »

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