« Elle était déchaussée » Victor Hugo : Analyse linéaire
Publié le 04/05/2021
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« E lle était déchaussée » Victor Hugo : Analyse linéaire
Introduction au texte :
Le poème fait partie du livre I, « Aurore » de la première partie du recueil de Les Contemplations, « Autrefois,
1830, 1843 », marqué par le deuil de sa fille et son exil , il appartient donc à une époque passée de la vie de
l’auteur.
Ce poème de quatre strophes en alexandrins dont les rimes sont croisées évoque une rencontre
amoureuse dans la nature .
Problématique :
Comment le poète fait-il part de cette rencontre amoureuse dans la nature?
Première strophe :
1.
Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
2.
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
3.
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
4.
Et je lui dis : Veux-tu t’en venir dans les champs ?
Le vers 1 commence par le pronom « elle » et est répété deux fois .
Il répond, au vers 3, au pronom « moi »
qui débute le vers également ainsi que le pronom « je » positionné après la césure .
Le lecteur voit donc la
scène par les yeux du promeneur.
Dans les premiers vers, le lecteur est en présence du portrait de la femme .
Il est évoqué par un parallélisme
de construction des propositions : sujet / verbe /attribut avec échos sur le lexique de part et d’autre de
l’hémistiche .
Cette construction comporte deux mots « déchaussée » et « décoiffée » qui ont une structure
lexicale identique avec préfixe en « dé » dont le sens est « qui enlève »; ce choix lexical insiste sur le fait que
le personnage se défait d’éléments de culture pour rejoindre un état plus naturel .
On peut également observer dans ce premier portrait des caractéristiques sensuelles qui sont évoquées comme
la nudité des pieds , « pieds nus ».
Dans les vers 2 et 3, on voit apparaître une harmonie entre une femme qui a des attributs de beauté naturelle
et la nature qui sert de décor à la scène , comme le montre l e complément circonstanciel « parmi les joncs
penchants ».
De plus, le rythme de ce vers 2 avec plusieurs pauses marquées par des virgules permet de faire
le portrait du personnage féminin .
Cette rencontre a un caractère surnaturel comme le montre le choix du nom « fée », placé en fin de vers,
pour nommer la femme , et l’emploi du verbe « croire ».
Dans le dernier vers, les deux personnages sont présents au travers de l’emploi des pronoms, le pronom « je »
est sujet du verbe « dire » et à l’initiative de la parole , « lui » est complément du verbe « dire » et
destinataire avec l’emploi de « tu » de la proposition : le narrateur est à l’initiative du contact verbal.
L’emploi
du tutoiement manifeste également le rapprochement rapide des deux personnages pour un moment
d’intimité dans la nature « t’en venir dans les champs »? En fin de strophe, cette question posée crée une
attente chez le lecteur : la réponse de la femme ..
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