ELLE ETAIT DÉCHAUSSÉE LES CONTEMPLATIONS - «AUTREFOIS» - LIVRE I: AURORE
Publié le 18/06/2021
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«
ELLE ETAIT DÉCHAUSSÉE
LES CONTEMPLATIONS - « AUTREFOIS » - LIVRE I : AURORE
Introduction
V.
Hugo est une figure emblématique de la littérature du XIXème tant par la variété de ses
productions écrites que par sa longévité.
Tête de file du mouvement romantique, homme politique, il a
marqué son siècle par ses prises de position à la fois dans le domaine de la littérature mais aussi dans le
domaine social à une époque bouleversée par la Révolution industrielle.
Le poème ‘ Elle était déchaussée » fait partie du recueil LES CONTEMPLATIONS publié lors de son exil
à Jersey en 1856.
Autobiographique, il s’inscrit aussi dans son époque, en parcourant 26 années de sa vie.
Comme il l’écrit dans la préface « Qu’est-ce que les Contemplations ? C’est ce qu’on pourrait appeler, si le
mot n’avait quelque prétention, les Mémoires d’une âme .
»
Ce recueil se divise en 2 parties : « Autrefois » période des années 1830 à 1843 puis « Aujourd’hui »,
des années 1843 à 1855.
L’année 1843 marque la frontière entre ces 2 périodes avec la mort accidentelle
de sa fille Léopoldine.
« Elle était déchaussée » appartient à la partie « Autrefois », LIVRE I intitulé « Aurore » dans lequel il
évoque sa jeunesse et sa joie de vivre.
Dans ce poème en 4 strophes en alexandrins aux rimes croisées, le
poète fait le récit d’une rencontre amoureuse éphémère et bucolique, dans un lyrisme simple et familier
mettant en valeur la beauté naturelle de cette inconnue.
PLAN : 1) Récit d’une rencontre bucolique
2) Un lyrisme simple et familier en rupture avec la tradition
DÉVELOPPEMENT
1) RECIT D’UNE RENCONTRE BUCOLIQUE
C’est une idylle (petit poème d’amour au sujet pastoral) qui évoque un souvenir, ou peut-être un rêve,
du narrateur = pronom personnel « je » + « elle » = crée une intimité => utilisation du tutoiement « veux-
tu »
Discours rapporté direct.
a) Le cadre naturel comme décor
Champ lexical de la nature : « parmi les joncs penchants » CCLieu – CCLieu « arbres profonds »- CCLieu
« dans les champs » - CCLieu « herbe de la rive » - CCLieu « fond des bois » - « eau »- « rivage » - CCLieu
« roseaux verts » => plusieurs plans rendent immensité du paysage naturel et sauvage.
Cela accentue la
notion de sensualité = > évocation des 5 sens
Personnification de la nature = « l’eau caressait »
b) Le jeu des regards => « Elle » répond au « moi » et « je »
Champ lexical du regard : « je crus voir » - « Elle me regarda » - « regard suprême » - « je vis venir » => jeu
de regards qui exprime la fascination et l’’attirance réciproque.
L’attitude de la jeune fille qui soutient le
regard montre de l’assurance, regard franc et victorieux = elle n’a pas besoin de parler
Apparition surnaturelle : « je crus voir une fée » = effet de surprise sur le promeneur qui est aussi l’auteur
« je » « moi »
Hyperbole : « regard suprême »
Allitération en Re : « regarda – regard – reste » => regard insistant.
»
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