Eli Whitney

« Eli Whitney 1765-1825 L'Américain Eli Whitney, technicien très habile, est surtout devenu célèbre pour l'invention d'une machine permettant de séparer les fibres brutes de coton des graines sur lesquelles elles poussent: la machine à égrener.

Mais il mit au point également une méthode de travail pour l'industrie, qui per­ mettait une production en masse et la réparation rapide des articles fabriqués en séries.

Eli Whitney est né le 8 décembre 1765 à Westboro dans le Massachusetts.

Il était fils de paysans et dut beaucoup aider à la ferme, après l'école -ce qui était tout à fait courant à son époque.

Ce.tte circonstance lui permit d'observer les machines en fonctionnement dans l'exploitation agricole et de faire preuve de ses dons pour la technique.

Après la guerre de l'Indépendance américaine, il com­ prit qu'il devait suivre les cours d'une faculté, s'il voulait réussir dans la vie .

Lorsqu'il obtint son di­ plôme à Yale, à l'âge de vingt-sept ans, il avait ac­ quis une parfaite connaissance de la technique et de ses développements en Europe et en Amérique.

Whitney se rendit en Georgie, un des Etats du Sud, où les plantations cultivées par des esclaves n 'étaient plus rentables depuis longtemps; il espé­ rait y trouver une place comme professeur, mais cet espoir fut déçu; cependant, il fit la connais­ sance du régisseur d'une plantation, Phileas Mil­ ler.

C'est ainsi que Whitney se fit connaître par ses méthodes de culture du coton.

La difficulté con­ sistait à trouver une sous-espèce convenable du cotonnier.

L'une d'entre elles présentait des fibres (excroissances filiformes de la graine) allongées et faciles à détacher des graines.

Mais cette sous- Ci-dessous : Machine à égrener le coton .

Auparavant, il fallait/rois heures de travail manuel pour l'é­ grenage d'une livre de coton.

Dans la machine de Whitney , un tamis fixé dans le sens de la lon­ gueur retenait la graine , tandis qu'un tambour pivotant sur son axe détachait la "cueillette" au moyen de crochets.

Une brosse rotative enlevait la cueillette des c rochet s.

espèce ne poussait que dans une région limitée le long de la côte .

Une autre espèce, qui pouvait pousser à l'intérieur du pays, avait une fibre beaucoup plus courte, difficile à détacher des graines.

Un esclave ne pouvait pas égrener plus de 400 à 500 g de coton par jour.

A la même époque, il y avait en Angleterre, une forte demande en co­ ton brut, due aux nouvelles améliorations révolu­ tionnaires des métiers à tisser et à filer apportées par Arkwright.

Whitney comprit immédiatement comment devait être construite une machine à égrener.

Son pre­ mier prototype fut prêt en dix jours.

Il était com­ posé d'un entonnoir, puis d'un cylindre pivotant rapidement, auquel étaient fixés des centaines de crochets métalliques, qui s'ajustaient exactement dans les rainures d'une planche fixe.

La machine était également équipée d'un cylindre à brosses, qui pivotait dans le sens opposé au cylindre à cro­ chets.

Les fibres restaient fixées dans les crochets, tandis que les graines tombaient le long des rainu­ res.

Les brosses du deuxième cylindre détachaient des crochets les fibres de coton.

La machine était aussi simple qu'efficace.

Le premier modèle per­ mettait d'atteindre une production de 25 kg par jour.

Plus tard, les "cotton gins" améliorées, et. »