Eldorado de Laurent Gaudé, extrait sur le naufrage
Publié le 03/09/2021
Extrait du document
«
Eldorado , Laurent Gaudé
Lecture linéaire pages 26-27 : le naufrage
C’est la femme qui a suivi Piracci qui raconte ce qui lui est arrivé.
Mais ce n’est pas raconté sous forme de dialogue, la narration se fait encore à la troisième personne.
Cela permet une sorte de généralisation : cette histoire, c’est l’histoire de beaucoup de migrants.
1) Composition du passage :
Lignes 1 à 18 : l’enthousiasme du départ, l’espoir.
Lignes 18 à 50 : le désespoir.
2) Lecture linéaire :
1ère partie : Deux moments distincts : « ils » et « elle ».
Premier mot : « ils » : pluriel qui élargit le propos : il ne s’agit pas seulement de la femme.
Ce ‘ils’
est aussi anonyme, il permet de généraliser.
« ils levèrent l’ancre » « enfin » « le compte à rebours était enclenché0 »: départ ; ils attendent cela
depuis longtemps, c’est l’aboutissement de leur projet :
le départ est placé sous de bons auspices : « mer calme »
Objectif : « le sol d’Europe ».
« la vie allait enfin commencer » : deux sens suggérés :
- leur vie n’a pas encore commencé.
- l’Europe est l’endroit où ils pourront avoir la vie qu’ils désirent.
> C’est une nouvelle page de leur existence qui s’ouvre : ils « reprennent courage », ils sont
joyeux : « rigolait », « chantaient ».
Elle : on a son point de vue, c’est sur elle qu’on a le plus de détails.
Ce qu’elle ressent :
Les faits Le vécu
« il faisait chaud », « ils étaient trop serrés »
« faim », « son bébé pleurait » Ce n’était pas ce qui comptait
elle se serait sentie capable de tenir des jours
entiers ainsi.
Elle aurait tenu vaille que vaille.
Opposition entre les faits et sa façon de les vivre : pourquoi ? Parce qu’elle sait que tout ce qu’elle
endure est un moyen d’arriver sur « le nouveau continent ».
2ème partie : 1ère sous-partie : l’abandon
Rupture dans le récit avec le mot « mais » qui marque une opposition.
Début du « second voyage », un voyage qui n’est pas encore fini : « depuis deux ans, elle le revivait
sans cesse à chacune de ses nuits ».
Les rires font place aux « cris ».
Retour en arrière : « avaient été poussés » « s’étaient réveillés » : c’est le mot « cris » qui fait le lien
Le narrateur explique pourquoi ils ont crié.
L’explication : plus d’équipage, plus de canot de sauvetage.
La situation est tragique : pour plusieurs raisons :
- pas de pilote
- pas de localisation possible
- pas de réserve d’eau, pas de réserve de nourriture
- pas de radio : pas de communication possible.
»
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