El Salvador (2004-2005): Continuité politique
Publié le 23/09/2020
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El Salvador (2004-2005): Continuité politique
La première année du gouvernement d’Antonio Saca (Arena – Alliance républicaine
nationaliste, droite –, au pouvoir depuis quinze ans), élu en mars 2004, a été
marquée par une continuité dans les choix en matière de politique internationale
et d’orientation économique.
En décembre 2004, le Salvador a été le premier pays
de la région dont l’Assemblée a ratifié l’Accord de libre-échange
États-Unis-Amérique centrale (CAFTA).
Il a aussi été le dernier pays
latino-américain à maintenir en 2005 un contingent militaire en Irak.
Le
Salvador a vu ce soutien inconditionnel récompensé par l’appui de Washington à
la candidature de l’ancien président Francisco Flores (1999-2004) au poste de
secrétaire général de l’OEA (Organisation des États américains), en remplacement
du Costaricain Miguel Angel Rodriguez, démissionnaire.
Cet appui trop visible
allait valoir d’ailleurs de fortes résistances à cette candidature, finalement
retirée.
En janvier 2005, lors d’une visite officielle du président Saca aux
États-Unis, Washington a annoncé la prolongation pour 18 mois du Temporary
Protected Status (TPS), mesure migratoire temporaire habituellement destinée aux
ressortissants de pays en guerre ou victimes de catastrophes naturelles, mais
qui a été maintenue pour les Salvadoriens sans discontinuité depuis la fin de la
guerre civile (1992).
Au niveau interne, la poursuite et le renforcement de l’application d’un plan de
lutte (plan « Main très ferme ») contre la délinquance des bandes organisées de
jeunes (les maras), déjà en vigueur sous la précédente administration, semblait
recevoir un appui significatif de la population, même si la réduction effective
de la criminalité n’était pas encore au rendez-vous.
Avec une croissance atone
depuis plusieurs années (1,5 % en 2004) et une hausse du coût de la vie (plus
récente), la situation socioéconomique était perçue comme le problème principal
par la population.
Dans une situation fiscale difficile, le gouvernement a
maintenu une politique consistant à améliorer ses recettes – par un meilleur
recouvrement de l’impôt – et à limiter ses dépenses, en gelant les salaires et
en réduisant drastiquement l’investissement public.
Contrairement aux années
précédentes, le secteur exportateur n’était plus soutenu par les usines
d’assemblage (maquilas), qui ont vu leur compétitivité se réduire par les effets
d’un prix élevé du pétrole, et où des réductions d’effectifs ont été annoncées.
En revanche, les recettes des exportations de café ont progressé grâce aux prix
élevés.
La dépendance de l’économie nationale par rapport aux transferts
financiers des émigrés est manifeste : ils ont représenté 2,5 milliards de
dollars en 2004, en hausse de 20 % par rapport à 2003 et représentant
l’équivalent de 77 % de la valeur des exportations..
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