El Salvador (2004-2005): Continuité politique
Publié le 14/09/2020
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El Salvador 2004-2005 Accès au bilan annuel le plus récent
Continuité politique
La première année du gouvernement d’Antonio Saca (Arena – A
lliance républicaine nationaliste, droite –,
au pouvoir depuis quinze ans), élu en mars 2004, a été marqué
e par une continuité dans les choix en
matière de politique internationale et d’orientation économique
.
En décembre 2004, le Salvador a été le
premier pays de la région dont l’Assemblée a ratifié l’Ac
cord de libre-échange États-Unis-Amérique
centrale (CAFTA).
Il a aussi été le dernier pays latino-améri
cain à maintenir en 2005 un contingent
militaire en Irak.
Le Salvador a vu ce soutien inconditionnel récompe
nsé par l’appui de Washington à la
candidature de l’ancien président Francisco Flores (1999-2004) a
u poste de secrétaire général de l’OEA
(Organisation des États américains), en remplacement du Costaric
ain Miguel Angel Rodriguez,
démissionnaire.
Cet appui trop visible allait valoir d’ailleurs de
fortes résistances à cette candidature,
finalement retirée.
En janvier 2005, lors d’une visite officielle
du président Saca aux États-Unis,
Washington a annoncé la prolongation pour 18 mois du Temporary Protec
ted Status (TPS), mesure
migratoire temporaire habituellement destinée aux ressortissants de p
ays en guerre ou victimes de
catastrophes naturelles, mais qui a été maintenue pour les Salvado
riens sans discontinuité depuis la fin
de la guerre civile (1992).
Au niveau interne, la poursuite et le renforcement de l’application d
’un plan de lutte (plan « Main très
ferme ») contre la délinquance des bandes organisées de jeunes
(les maras), déjà en vigueur sous la
précédente administration, semblait recevoir un appui significatif
de la population, même si la réduction
effective de la criminalité n’était pas encore au rendez-vous.
Avec une croissance atone depuis plusieurs
années (1,5 % en 2004) et une hausse du coût de la vie (plus ré
cente), la situation socioéconomique
était perçue comme le problème principal par la population.
Dan
s une situation fiscale difficile, le
gouvernement a maintenu une politique consistant à améliorer ses r
ecettes – par un meilleur
recouvrement de l’impôt – et à limiter ses dépenses, en g
elant les salaires et en réduisant drastiquement
l’investissement public.
Contrairement aux années précédente
s, le secteur exportateur n’était plus
soutenu par les usines d’assemblage (maquilas), qui ont vu leur com
pétitivité se réduire par les effets
d’un prix élevé du pétrole, et où des réductions d’
effectifs ont été annoncées.
En revanche, les recettes
des exportations de café ont progressé grâce aux prix élevé
s.
La dépendance de l’économie nationale par
rapport aux transferts financiers des émigrés est manifeste : ils
ont représenté 2,5 milliards de dollars en
2004, en hausse de 20 % par rapport à 2003 et représentant l’é
quivalent de 77 % de la valeur des
exportations..
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