El Salvador (2002-2003): Le FMLN consolide ses positions
Publié le 14/09/2020
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El Salvador 2002-2003
Le FMLN consolide ses positions
Le Salvador allait connaître deux années électorales successive
s avec la tenue, le 16 mars 2003, des
élections législatives et municipales suivies, en mars 2004, de l'
élection présidentielle.
Les résultats du
premier scrutin ont consolidé les positions du Front Farabundo Martí
de libération nationale (FMLN), qui a
conservé 31 sièges (sur un total de 84 ) à l'Assemblée lé
gislative avec 34 % des voix, devenant ainsi le
parti majoritaire.
Il s'est par ailleurs maintenu à la tête de 62
municipalités contre 67 auparavant (sur un
total de 262).
Bien implanté en milieu urbain, il a remporté, pou
r la troisième fois, la mairie de la capitale,
San Salvador, celles de 13 des 19 communes de la métropole du Grand S
alvador, ainsi que 8 des 14
chefs-lieux de département.
Ces succès ont été autant de revers pour le parti au pouvoir de
puis treize ans, l'Alliance républicaine
nationaliste (Arena, droite) et ont confirmé l'érosion progressi
ve de son audience électorale en trois
mandatures.
L'Arena a perdu deux députés, devenant minoritaire ave
c 27 sièges et 32 % des voix.
Elle a
conservé 111 municipalités (sur 127), principalement en milieu r
ural dominé par l'oligarchie terrienne
conservatrice.
Avec 13 % des voix, 53 municipalités (soit 20 de plus que précé
demment) et 16 sièges de députés, le
Parti de conciliation nationale (PCN) représentant la vieille oliga
rchie agro-exportatrice restait l'arbitre des
majorités parlementaires, ses alliances passées l'ayant géné
ralement associé à l'Arena.
Malgré la
présence de onze partis dans le scrutin et le retour à la paix civ
ile depuis une décennie, le bipartisme et la
polarisation politique issus de la guerre des années 1980 n'ont pas é
té entamés.
Les formations situées
au centre restaient marquées par l'opportunisme des adhésions et l
a faiblesse de leurs programmes.
L'Arena affrontait la campagne présidentielle avec la volonté de r
éinvestir le champ social délaissé au
profit de la modernisation financière et de la transnationalisation d
'une économie dollarisée depuis deux
ans.
La stagnation du PIB par habitant, celle des exportations ainsi que
la faiblesse de l'investissement
privé ont montré les limites du modèle adopté, alors que la
diminution des salaires réels et l'augmentation
des prix à la consommation accroissaient la pauvreté.
À compter
de septembre 2002, la grève du secteur
public de la santé combinait ainsi les revendications salariales et l
e refus de la privatisation.
Si le FMLN
semblait posséder de sérieux atouts pour la future élection, de
s facteurs tels que l'abstention (59 % en
2003), le choix du candidat et des alliances électorales avec les pe
tites formations, ainsi que l'hostilité
résolue du pôle conservateur et l'inquiétude officiellement aff
ichée par les États-Unis face à une telle
éventualité ne devaient pas être sous-estimés..
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