el dorado
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
«
Eldorado : Un reflet du monde actuel ?
Eldorado a pour thème l’immigration clandestine ,l’un des sujets les plus brûlants de notre
société occidentale et surtout un sujet grave par les questions géopolitiques qu’il met à jour
comme par les drames humains qu’il entraîne .Laurent Gaudé nous livre, par l’intermédiaire
de ses personnages et des valeurs qu’ils incarnent ,un regard sur notre monde contemporain.
Sur quels aspects de ce problème d’actualité l’auteur attire-t-il notre attention ?
Une dénonciation contre tous ceux qui profitent des clandestins.
----)Pour des raisons politiques :
Premier exemple :le bateau le « Vittoria » sur lequel a embarqué la jeune femme libanaise
est affrété à Beyrouth par Hussein Mabrouck, homme d’affaires proche des services secrets
syriens ,et abandonné sciemment en pleine mer.
Les clandestins à bord sont condamnés à
une lente agonie.
L’explication de ce geste est politique : « C’est un combat
politique :l’Europe hausse le ton contre la mainmise de la Syrie sur le Liban ,en réponse
Damas affrète un navire crève-la faim qu’il lance à l’assaut de la forteresse européenne .On
pourrait presque appeler du langage diplomatique » (page 33).Les clandestins ne sont que
des moyens de pression entre les états.
Deuxième exemple : tant que les relations entre la Lybie et l’Italie étaient difficiles, les
Libyens laissaient les clandestins embarquer vers les côtes italiennes.
Mais Boubakar
explique : »Les temps changent.
Aujourd’hui, les Libyens veulent se faire bien voir des
Italiens.
Alors ils nous rendent la vie impossible.
»page 121.Ce changement d’orientation
politique oblige Soleiman à modifier son itinéraire : passer par l’Algérie et le Maroc et entrer
en Europe par l’Espagne.
Les itinéraires des clandestins varient ainsi au gré des orientations
politiques.
-----) Pour faire du profit.
Premier exemple :à Al-Zuwarah, le groupe de Soleiman est trahi par les passeurs qui les
dépouillent et les abandonnent sur la plage.
Ce sont des « charognards »qui n’hésitent pas à
s’attaquer à des « misérables » p119
Deuxième exemple : »la reine d’Al-Zuwarah est à la tête d’un gros réseau de passeurs et a
bâti sa fortune sur le dos des clandestins .Sans aucun scrupule, elle souhaite engager le
commandant Piracci dont l’expérience lui serait bien utile pour déjouer les navires
d’interception.
Les clandestins sont donc des proies faciles pour les passeurs cupides .
Un hommage aux émigrés clandestins..
»
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