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EL 7 : Nuit rhénane Guillaume Apollinaire (1880-1918)

Publié le 08/03/2022

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« EL 7 : Nuit rhénane Guillaume Apollinaire (1880-1918) est un des plus importants poètes du XXème siècle, inventeur du calligramme, précurseur du surréalisme, proche des artistes avant-gardistes de son temps.

Son recueil Alcools publié en 1913 est l’expression d’une modernité poétique qui influencera les poètes du XXème siècle. A 21 ans, il part en Rhénanie (Allemagne) comme professeur dans une famille.

Il tombe amoureux de la gouvernante, une jeune Anglaise, Annie Pleyden, qui le repousse.

Cette déception amoureuse mais aussi les légendes germaniques, comme celle de la Loreley*, ainsi que la beauté des paysages allemands, lui inspirent les poèmes de la section “Rhénanes” dans son recueil Alcools. *Versification : Le poème est composé de trois quatrains aux rimes croisées, en alexandrins, et d’un vers isolé.

La forme traditionnelle est libérée par l’absence de ponctuation et un jeu sur le rythme et les sonorités. Une trame narrative apparaît : le poète semble attablé la nuit devant un verre de vin au bord du Rhin.

Il entend le chant d’un batelier qui monte le fleuve, racontant une légende germanique sur des femmes maléfiques.

Le poète est peu à peu envoûté par cette voix mystérieuse et submergé par des visions surnaturelles.

Il finit par briser son verre involontairement et rompre l’enchantement. *Mouvements du texte : La composition du poème marque ainsi les étapes d’un enchantement : la puissance du chant augmente et le surnaturel submerge le poète jusqu’à brouiller la réalité. – 1re strophe : entrée dans l’ivresse et l’enchantement avec la vision des « femmes » par l’intermédiaire du chant du batelier. – 2e strophe : tentative de conjuration de l’enchantement, opposition entre les « sept femmes » et les « filles blondes ». – 3e strophe : progression de l’ivresse qui se communique à la nature et devient cosmique ; victoire des « femmes » devenues des « fées ». – Dernier vers : rupture de l’enchantement et de l’ivresse ; au verre « plein » du début répond le verre « brisé ». *Projet de lecture : Comment à travers l’évocation d’un enchantement inspiré du romantisme allemand Apollinaire renouvelle-t-il l’ivresse poétique ? Strophe 1 Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme Écoutez la chanson lente d’un batelier Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu’à leurs pieds Le premier quatrain plonge d’emblée dans l’univers intime du poète. *Registre lyrique avec le déterminant possessif « mon ».

Nous semblons assister à une scène d’ivresse en Rhénanie au bord du Rhin.

Le champ lexical de l’alcool se compose de « verre » (2 fois et renforcé par l’homonyme « verts »), « vin » repris plus loin par « ivre », « vigne ».

Lexique qui renvoie au titre du recueil Alcools, le vin étant associé à l’inspiration poétique. La parole elle-même est marquée par l’ivresse, comme le montrent les allitérations en /v/, reproduisant le discours bredouillant d’un homme ivre : « Mon verre est plein d’un. »

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