Égypte (2004-2005): Réchauffement des rapports avec Israël
Publié le 14/09/2020
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Égypte 2004-2005 Accès au bilan annuel le plus récent
Réchauffement des rapports avec Israël
La première rencontre entre le nouveau président palestinien Mahmo
ud Abbas et le Premier ministre
israélien Ariel Sharon, en février 2005 à Charm el-Cheikh, a co
nsacré le retour de l’Égypte sur la scène
diplomatique régionale.
D’autant que la station balnéaire du Si
naï avait déjà accueilli, en novembre 2004,
une réunion destinée à affirmer le soutien international aux é
lections en Irak.
Le Caire a poursuivi
pendant toute l’année 2004-2005 ses médiations pour trouver une
porte de sortie à la seconde intifada
(déclenchée en 2000), et encourager la relance du processus de p
aix israélo-palestinien après le décès du
président palestinien Yasser Arafat en novembre 2004.
Le président
égyptien Hosni Moubarak a apporté
son soutien au plan de retrait israélien de la bande de Gaza, en acce
ptant de déployer 750 policiers
supplémentaires dans la zone frontalière pour empêcher le trafi
c d’armes, ce qui a nécessité un
amendement du traité de paix de Camp David (1979).
En organisant au Caire les funérailles officielles de Y.
Arafat, l’
Égypte a tourné une page de ses relations
avec Israël.
Les autorités égyptiennes ont libéré, en dé
cembre 2004, Azzam Azzam, un Israélien
emprisonné pour espionnage depuis 1996, qui était devenu un symbol
e des tensions entre les deux pays.
En mars 2005, elle a nommé un nouvel ambassadeur à Tel-Aviv, en re
mplacement de celui qu’elle avait
rappelé en novembre 2000, au début de l’intifada.
Ce réchauf
fement s’est surtout concrétisé par la
signature, en décembre 2004, d’un premier accord économique ent
re les deux pays.
Souhaité par les
industriels du textile égyptiens, celui-ci porte sur la création e
n Égypte de « zones industrielles qualifiées
», dont les produits pourront être exportés sans droits de doua
ne vers les États-Unis, à condition de
contenir au moins 11,25 % de composants israéliens.
La thèse officielle des attentats isolés
Les relations égypto-israéliennes n’ont pas été affecté
es par le triple attentat à la voiture piégée qui a fait
34 morts, dont 13 touristes israéliens, en octobre 2004 à Taba (S
inaï).
Ces attaques ont marqué le retour
du terrorisme en Égypte, sept ans après le massacre de 58 touriste
s, à Louxor par un commando de la
Gama’a al-Islamiya, le principal groupe armé égyptien, qui a dé
crété une trêve en 1998.
À l’issue d’une
enquête express, marquée par l’arrestation de plus de 3 000 per
sonnes dans le Sinaï, les autorités
égyptiennes ont affirmé que ces attentats étaient l'œuvre d'
un groupe isolé, motivé par le conflit israélo-
palestinien.
Mais le 23 juillet 2005, le Sinaï a de nouveau été
ensanglanté par un triple attentat-suicide,
cette fois à Charm el-Cheikh.
Au moins 67 personnes, dont 17 touriste
s étrangers, ont trouvé la mort.
Les
attaques ont été revendiquées par trois groupes se réclamant
d'Al-Qaeda, mais la piste d'un lien avec les
opérations de Taba a aussi été avancée.
Entre-temps, le 7 av
ril, un autre kamikaze avait fait exploser sa
bombe près du grand bazar du Caire, tuant trois touristes (deux Fran
çais et un Américain).
Les autorités
avaient là aussi évoqué un acte isolé.
Trois semaines plus t
ard, après deux nouvelles tentatives
d'attentats près du musée et de la citadelle du Caire, elles avaie
nt toutefois admis l'existence d'un
groupuscule inspiré par le « jihadisme » international.
La reprise des attentats a suscité des inquiétudes pour le tourism
e.
Première source de devises du pays,
le secteur a battu en 2004 un nouveau record, avec huit millions de visi
teurs (2,3 millions de plus qu’en
2003) et 6,58 milliards de dollars de recettes.
L’économie dans s
on ensemble a connu une embellie après
cinq années de crise.
Nommé en juillet 2004, le nouveau gouverneme
nt dirigé par Ahmed Nazif a
annoncé une baisse importante des droits de douane, notamment dans le
secteur automobile, une
réforme du système bancaire et une relance des privatisations.
Sig
ne de la confiance retrouvée, l’indice
officiel de la Bourse du Caire a progressé de 117 % en 2004.
Après
plusieurs dévaluations, la livre
égyptienne est, pour sa part, remontée à une parité de 6,25
à 5,80 pour un dollar au premier trimestre
2005.
Veille d’élections.
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