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Égypte (1999-2000): Un rôle de médiateur régional

Publié le 14/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/451013.txt[14/09/2020 16:45:20] Égypte 1999-2000 Un rôle de médiateur régional L'intense activité menée par la diplomatie égyptienne tout au l ong de l'année 1999-2000 a tendu à confirmer la position centrale du pays dans la région.

La rencontre d e Charm el-Cheikh (août 1999) a relancé le processus de paix israélo-arabe et préparé les ac cords de Wye Plantation II, signés au Caire en septembre.

Pourtant, la conduite de la politique régionale du gouvern ement égyptien a suscité des réticences au niveau interne.

Ainsi, en juillet 1999, alors que l'Ass ociation du Caire pour le processus de paix réunissait près de 500 représentants des parties concerné es (Jordaniens, Palestiniens, Israéliens, Égyptiens et délégués internationaux), certains représen tants de l'élite politique et intellectuelle égyptienne ont organisé une série de contre-conférences dest inées à remettre en question les relations de l'Égypte avec l'État d'Israël.

Vingt ans après la signatu re des accords de Camp David (1979) qui ont établi la paix israélo-égyptienne, la classe politique égypt ienne reste toujours divisée sur le processus de normalisation des relations avec le voisin israélien.

Cependant, la v isite surprise du président Hosni Moubarak au Liban (février 2000), première visite d'un chef d'É tat égyptien depuis 1959, a suscité l'unanimité parmi la classe politique égyptienne et arabe, et ce q uelques jours après les attaques israéliennes sur le territoire libanais.

En octobre 1999, les relations égypto-américaines ont été ma rquées par le crash d'un Boeing de la compagnie nationale EgyptAir au large des côtes américaines.

Pourt ant, celles-ci ne pouvaient être vraiment remises en question : l'Égypte reste un partenaire région al privilégié du Pentagone et, à ce titre, le bénéficiaire de 2 milliards de dollars au titre de l'aide finan cière attribuée chaque année par le gouvernement américain.

Poursuite des réformes économiques Sur le plan économique, la crise des liquidités ainsi que la ré cession annoncée au début de l'année 2000 ont largement mobilisé l'opinion publique et inquiété les dirig eants égyptiens.

Le plan budgétaire 2000 ne prévoyait cependant pas une dévaluation de la livre égyptienne et maintenait la continuité des choix du gouvernement en matière de libéralisation économique.

Priorité est restée accordée aux privatisations : Egypt Telecom, coté en Bourse en janvier 2000, devait être mis par tiellement en vente, ainsi que la compagnie des chemins de fer égyptiens.

Fin 1999, 131 des 134 entrepr ises inscrites au programme de privatisation depuis 1991 avaient trouvé acquéreurs.

Même si la balance commerciale est restée déficitaire, les exportations ont progressé (+ 10 %).

Par ailleu rs, la dette extérieure était en baisse de 12,3 % alors que l'endettement intérieur augmentait de 6,5 %.

Le dé ficit budgétaire s'est maintenu à 1 % du PIB.

L'inflation s'est stabilisée officiellement entre 3 % et 4 % du PIB et une croissance de 7 % était prévue pour l'année 2000.

Les marchés financiers, part iculièrement dynamiques, ont été tirés par le groupe Mobinil, leader du marché des téléphones portables.

Enfi n, signes de changement social et urbain, le premier hypermarché de la chaîne britannique Sainsbury a été inauguré sur la rue des Pyramides, au Caire, pendant que la deuxième ligne du métro était inauguré e en avril 1999.

Mobilisation de la société civile Les résultats du référendum (26 septembre 1999) pour la recon duction du mandat présidentiel votée par l'Assemblée du peuple (mai 1999) ont été sans surprise : le " oui" l'a emporté à 93,9 %.

La campagne référendaire a été marquée par un attentat à l'arme bl anche sur la personne du président lors de sa tournée électorale (6 septembre 1999).

Lors de son discours d'in vestiture devant l'Assemblée du peuple (4 octobre 1999), H.

Moubarak a annoncé un remaniement ministéri el.

Le Premier ministre Kamal al- Ganzoury a été remplacé par Atef Ebeid, ancien ministre des Ent reprises publiques chargé du délicat programme des privatisations.

Le choix du président a confirmé la continuité des priorités accordées aux réformes économiques, l'homme étant apprécié des dirigean ts du FMI.

Sur le plan politique, le référendum présidentiel a été l 'occasion d'une large mobilisation de l'opposition,. »

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