Égypte (1998-1999): Libéralisme économique et contrôle politique
Publié le 14/09/2020
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Égypte 1998-1999
Libéralisme économique et contrôle politique
Aucune des crises qui ont marqué l'année 1998-1999 n'a affecté
les orientations politiques prévalant en
Égypte depuis l'arrivée au pouvoir du président Hosni Moubarak
en 1981.
Libéralisme économique et
pluralisme politique contrôlé produisent des effets tout aussi con
trôlés.
A commencer par les conflits qui
ont opposé une partie de l'opinion au pouvoir.
L'Organisation égyp
tienne des droits de l'homme (OEDH) a
annoncé le gel de ses activités à la suite de l'arrestation de
son secrétaire général Hafiz abu-Si'da en
décembre 1998.
L'OEDH avait fait état de punitions collectives inf
ligées en août 1998 par la police à des
coptes, dans le village d'al-Kocheh, après un meurtre.
L'organisation
a été accusée de divulguer des
informations mensongères, de nuire aux intérêts du pays en é
change des financements étrangers et de
faire le jeu des pressions étrangères contre l'Égypte.
Face à
celles-ci et aux allégations de la presse
étrangère - notamment du Sunday Telegraph en octobre 1998 -, des i
ntellectuels et hommes d'affaires
coptes ont réaffirmé leur refus de toute ingérence dans une que
stion strictement interne.
Quatre des
hauts gradés de la police impliqués dans les violences ont été
mutés en novembre, tandis qu'un collectif
de huit organisations actives dans les domaines des droits de l'homme ac
cusait le pouvoir de mener une
guerre contre elles.
S'est ensuivi un large débat sur le statut juridique de ces organisat
ions, sur les financements étrangers
des ONG (organisations non gouvernementales) et les alternatives local
es de financement.
Les
organisations ont pour leur part souligné la transparence de leurs co
mptes, relevant que l'État égyptien
était le premier à faire appel aux subsides étrangers.
En juin
1998, une procédure administrative du
ministère des Affaires sociales, dont relèvent les ONG, a mis fin
au Front des oulémas d'al-Azhar.
Constitué en 1946, ce dernier avait pris des positions favorables à
la censure des ouvrages présumés
laïcistes et critiqué les réformes éducatives entreprises au
sein d'al-Azhar.
Tandis que le Front a été
remplacé par une association strictement caritative, ses grandes figu
res ont continué de s'exprimer dans
la presse islamiste.
Enfin, en mai 1999, une loi (153), rejetée par
une partie des associations, a imposé
de nouvelles règles au fonctionnement de l'ensemble du secteur associ
atif.
Confrontation entre le régime et la presse
Dans un autre registre, le syndicat des avocats (190 000 inscrits) a t
enté de réunir son assemblée
générale dans une rue principale du Caire en mars 1999.
L'initiati
ve s'attachait à relancer les élections du
Conseil, sous contrôle judiciaire depuis 1995.
Le débat autour de
la presse dite "à scandale" s'est
poursuivi.
Portant sur les restrictions imposées aux journaux imprimé
s en zone franche ou édités à
Chypre et diffusés en Égypte, il a aussi été marqué par l
'interdiction à son premier numéro de
l'hebdomadaire artistique Alflayla, en août 1998.
Après sa campagn
e contre l'ancien ministre de l'Intérieur
Hasan al-Alfi (1997), le journal al-Sha'b, organe du Parti islamique d
u travail, a entamé une campagne
contre Youssef Wali, homme fort du régime et ministre de l'Agricultur
e, l'accusant notamment d'ouvrir le
pays aux intérêts israéliens.
De son côté, le journal al-
Wafd, organe du parti libéral du même nom, a
mené une campagne contre le projet Toshka (nouvelle vallée), qui
figure en tête des priorités du pouvoir.
La critique a été considérée comme une remise en cause des g
randes orientations nationales
consensuelles.
Régulières depuis 1995, les arrestations parmi la confrérie isl
amiste des Frères musulmans, pour
reconstitution d'organisation illégale œuvrant à la chute du ré
gime, se sont poursuivies.
Selon les Frères,
près de 110 membres présumés auraient été arrêtés e
n 1998-1999.
Entre le régime et les islamistes
radicaux a régné une relative accalmie après l'attentat de Loux
or du 17 novembre 1997 qui avait fait 62
morts, dont 58 touristes.
Des confrontations en août et en novembre 1
998 ont cependant porté à près de
1 370 le nombre des victimes des violences déclenchées depuis 1992
.
L'accalmie constatée a résulté du
rejet sans conditions de la violence par les leaders islamistes en priso
n, ou encore du démantèlement de
leurs réseaux.
Internationalisation de la lutte contre les islamistes.
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