Égypte (1997-1998): Le traumatisme de Louxor
Publié le 14/09/2020
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Égypte 1997-1998
Le traumatisme de Louxor
Tant au niveau politique qu'économique, l'année 1997-1998 a été
marquée par l'attentat de Louxor (17
novembre 1997) qui a fait 62 morts, dont 58 touristes.
S'en sont suivie
s d'une part la chute des activités
du tourisme, l'une des principales ressources du pays, et de l'autre la
relance de la confrontation violente
avec certains groupes islamistes, le tout associant plus que jamais stab
ilité politique et stabilité
économique.
Cet attentat avait été précédé de la ré
itération d'un appel à la trêve (septembre 1997) par
les leaders islamistes emprisonnés, auquel le pouvoir n'avait pas don
né suite.
Jusqu'à la reprise des
confrontations sporadiques entre forces de l'ordre et islamistes dans le
sud du pays en mars 1998, une
trêve de fait s'était imposée à la suite de cet attentat, li
ée à la violence sans précédent de l'opération et
aux divergences qu'elle a suscitées au sein même des groupes islam
istes radicaux.
Que ces divergences
ne soient que l'effet d'une orchestration, comme le soutenait le pouvoir
, ou qu'elles rendent compte de
réels clivages, il reste qu'entre les leaders emprisonnés, ceux ré
fugiés à l'étranger et ceux - incontrôlables
- qui agissent sur le terrain, la lutte contre ceux qu'on a présenté
s, à partir de 1995, comme les derniers
tenants du terrorisme n'était pas encore achevée.
La nomination d'
un nouveau ministre de l'intérieur,
Habib al-Adli, en novembre 1997, valait comme sanction des failles de l'
appareil de sécurité et devait
permettre de poursuivre cet objectif, en demandant notamment l'extraditi
on des islamistes réfugiés à
l'étranger, perçus comme les commanditaires des opérations mené
es sur le terrain.
1 362 personnes ont
été victimes des opérations de violence entre 1992 et 1998.
De
leur côté, les tribunaux militaires ont
prononcé pour la même période 106 peines de mort dont 68 exé
cutées.
Davantage d'accords politiques
L'année a été marquée par l'élargissement des accords pol
itiques ponctuels autour de certaines
questions.
L'attentat de Louxor a donné lieu à une dénonciation
unanime du terrorisme et l'ampleur de
cette opération lourde en pertes humaines, menée sur les sites arc
héologiques, justifiait d'autant plus la
thèse de l'acte isolé.
Les Frères musulmans étaient ainsi di
sculpés de cette violence même si, par ailleurs,
certains de leurs membres ont été arrêtés.
L'opposition a sa
lué le boycottage de la Conférence
économique Oatar, novembre 1997, perçu comme un acte de résista
nce de l'Égypte face aux pressions
américaines, tout comme le furent les réserves du pouvoir face à
l'éventualité d'une opération militaire
américaine contre Bagdad dans la crise irako-américaine de févr
ier 1998.
L'examen de la situation des coptes en Égypte par une commission du C
ongrès américain (avril 1998),
assorti de menaces de suppression de l'aide américaine au prétexte
d'une persécution religieuse, a été
rejeté au titre d'une ingérence inacceptable.
Sur un autre plan, c
ependant, les confrontations violentes
liées à l'entrée en vigueur, en octobre 1997, d'une loi (no 96
de 1992) libérant les baux agricoles, à
laquelle les islamistes avaient été favorables, ont fait une vingt
aine de morts et près de 300 blessés.
De
nouvelles atteintes à la liberté de la presse sont intervenues en
mars 1998.
Sur le plan régional, le blocage du processus de paix s'est accompagn
é de tensions contrôlées entre
l'Égypte et Israël, dont le dévoilement au Caire de plusieurs a
ffaires d'espionnage menées par les services
israéliens, outre le harcèlement dont aurait fait l'objet l'ambass
adeur égyptien en Israël (octobre 1997),
et la tentative israélienne d'assassinat à Amman, en Jordanie, d'u
n leader de Hamas (septembre 1997) -
que l'Égypte a qualifiée de terrorisme d'État.
L'année a é
té marquée par un rapprochement entre Le Caire
et Khartoum et les deux pays sont convenus de régler les contentieux
accumulés depuis la tentative
d'assassinat du président Hosni Moubarak (Addis-Abéba, 1996), do
nt l'Égypte avait rendu le Soudan
responsable.
Le Caire a esquissé une ouverture plus réservée en
direction de Téhéran et les responsables
n'ont pas dissimulé leurs réserves au sujet des manœuvres milit
aires turco-israéliennes.
A la suite du
boycottage par l'Égypte de la Conférence économique de Doha (n
ovembre 1997), les rapports avec le
Qatar se sont détériorés, les responsables de Doha accusant Le
Caire d'avoir soutenu le coup d'État
avorté de décembre 1996.
En dépit d'une médiation saoudienne
, en décembre 1997, l'escalade verbale
s'est poursuivie.
Des licenciements massifs de travailleurs immigrés
égyptiens sont intervenus dans
l'émirat en février 1998 et seule la visite de l'émir Hamad au
Caire, le mois suivant, a mis fin à cette
campagne..
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