Effet photoélectrique
Publié le 06/06/2024
Extrait du document
«
Partie VI : Physique
(Ch.
19)
Ch.
19 : Effet photoélectrique
1.
La lumière
2.
3.
4.
1.
L’effet photoélectrique
La cellule photoélectrique
La cellule photovoltaïque
La lumière
Les particules chargées composant la matière créent autour d’elles un champ
électrostatique E.
Du fait de l’agitation thermique, ces particules vibrent, entraînant avec
elle leur champ électrique.
Or ce mouvement du champ électrique va créer un champ
magnétique qui va perturber le champ électrique.
Cette perturbation du champ électrique
va alors perturber le champ magnétique, et ainsi de suite…
C’est ainsi que se forme dans l’espace autour de chaque particule, des perturbations
périodiques constituées d’un champ électrique conjugué à un champ magnétique que l’on
appelle des ondes électromagnétiques.
Ces ondes non matérielles se déplacent à une
vitesse appelée célérité et notée c valant 300 000 km/s.
ZHz
Fréquence f
(Hertz)
EHz
Rayons (gamma)
fm
PHz
Rayons X
pm
Rayons UV
nm
Représentation d’une onde électromagnétique
THz
GHz
Rayons IR
µm
MHz
Ondes radio
mm
m
km
Longueur
d’onde
f (Hz)
Domaine du visible : la lumière
(nm)
400
500
600
700
800
A retenir :
• Les ondes électromagnétiques sont réparties en différents domaines spectraux (rayon , rayon X, UV…).
Le domaine du visible est celui de la lumière.
• La lumière est une onde électromagnétique de longueur d’onde (dans le vide) comprise entre 400 et 800 nm.
• L’énergie E d’un rayon de lumière dépend de sa fréquence (nu) :
h est appelée constante de Planck
E = h
E en J
h = 6,6310 -34 S.I.
en Hz
Max Planck
1858 - 1947
Exercice 1 :
1.
Déterminer la période et la fréquence dans le vide d’un rayon de lumière verte de longueur d’onde 540 nm.
2.
3.
4.
5.
Montrer que l’énergie E d’un rayon de lumière peut aussi se calculer avec la formule : E = hc
En déduire l’énergie d’un rayon de lumière violette de longueur d’onde 400 nm.
Montrer qu’un rayon de lumière rouge possède moins d’énergie qu’un rayon de lumière bleu.
Déterminer la durée maximale de transmission d’une donnée envoyée par ondes radio du Rover
martien Perseverance vers la Terre sachant que le rayon orbital de la Terre et celui de Mars valent
6
6
respectivement 15010 km et 22510 km.
2.
1886 :
L’effet photoélectrique
Effet photoélectrique
H.
Hertz remarque que la lumière a une influence notable sur la formation
d’étincelles par des électrodes.
1888 :
W.
Hallwachs, assistant de H.
Hertz, remarque qu’une plaque de zinc isolée se
charge positivement sous l’action d’une lumière ultra-violette.
1899 :
J.
J.
Thomson démontre que la plaque de zinc se charge positivement sous lumière
UV parce qu’elle émet des électrons (qu’il a lui-même découverts en 1897).
1902 :
P.
Lenard montre expérimentalement l’effet de seuil de l’effet photoélectrique.
1905 :
A.
Einstein comprend que la lumière est structurée en quanta d’énergie : les photons.
1 / 4 - TERMINALE SPECIALITÉ
Partie VI - Chapitre 18
Expérience de l’effet de seuil :
On considère une plaque de potassium éclairée par une source de lumière monochromatique dont on peut faire varier la longueur d’onde et
l’intensité.
I2
I2
I2
I1
I1
R = 680 nm
I1
V = 542 nm
B = 450 nm
Observations :
•
Pour une lumière de longueur d’onde supérieure à 542 nm (ici R = 680 nm), quelle que soit l’intensité reçue par la plaque, aucun
électron n’est émis.
•
On diminue alors progressivement la longueur d’onde de la source et, à 542 nm, la plaque émet enfin des électrons avec une vitesse
très faible (proche de zéro).
Si l’on maintient cette longueur d’onde mais que l’on double l’intensité lumineuse, on remarque alors que le nombre d’électrons émis
par la plaque double aussi.
•
Si l’on diminue encore la longueur d’onde de la source (B = 450 nm), on remarque que la vitesse d’émission des électrons hors de la
plaque augmente.
Et comme précédemment, le nombre d’électrons émis est toujours proportionnel à l’intensité lumineuse.
Interprétation :
En augmentant l’intensité du faisceau rouge (R = 680 nm), on ne fait qu’augmenter le nombre des photons rouges arrivant sur la plaque.
Et
si visiblement un photon rouge ne possède pas assez d’énergie pour permettre à un électron de quitter l’atome de potassium, les électrons
de cet atome ne semblent pas pouvoir capturer l’énergie de plusieurs photons simultanément et semblent même ignorer ces photons rouges.
Le photon vert à V = 542 nm semble posséder l’énergie minimale nécessaire pour extraire un
électron à l’atome de potassium : c’est l’effet de seuil.
En augmentant l’intensité du faisceau,
on augmente le nombre de photons verts et donc le nombre d’électrons qui vont être expulsés
du métal.
A flux de photons équivalents, les photons bleus éjectent autant d’électrons que les photons
verts : un photon n’interagit donc toujours qu’avec un électron (s’il possède assez d’énergie).
Les électrons expulsés par les photons bleus ont une vitesse bien plus grande que ceux émis
par les photons verts : l’excédent d’énergie des photons de longueur d’onde supérieure à la
longueur d’onde seuil est converti en énergie cinétique de l’électron.
Energie
Energie
cinétique
v0
seuil
A noter :
C’est une expérience de ce genre, faite en 1902 par P.
Lenard, qui apporta la preuve
expérimentale que la lumière peut être interprétée comme étant composée de quanta
d’énergie que l’on nommera plus tard (dans les années 1920) photons.
A retenir :
Lors de l’éjection d’un électron d’un métal par effet photoélectrique,
l’énergie h du photon incident se décompose en travail d’extraction W0
2
de l’électron et en énergie cinétique Ec (= ½ mv ) de ce dernier :
h = W0 + Ec
Energie
d’extraction
Photon
rouge
Photon
vert
Photon
bleu
en Hz (hertz)
h en Js
W et Ec en J
Dans un solide, les électrons de l’atome ne se trouvent pas sur des niveaux d’énergie discrets mais sur des bandes d’énergie d’une certaine
épaisseur.
Ainsi l’énergie cinétique, et donc la vitesse, avec lesquelles sont émis les électrons pour un rayonnement d’une longueur d’onde
donnée ne sont pas strictement constantes.
La formule ci-dessus donne en réalité la vitesse maximale des électrons.
L’énergie nécessaire pour le travail d’extraction dépend du métal :
Exemples :
Exercice 2 :
W0 (sodium) = 2,18 eV -
W0 (césium) = 1,19 eV
-
W0 (lithium) = 2,39 eV
Donnée : 1 eV = 1,6010 -19 J
On admet que pour une plaque de potassium, l’effet de seuil est observé pour une longueur d’onde de 0 = 542 nm.
1.
2.
3.
4.
5.
Calculer la fréquence seuil f0 pour cette plaque.
Montrer que l’énergie des photons arrivant sur la plaque doit au moins être égale à 2,29 eV.
En supposant qu’un photon de longueur d’onde 430 nm frappe la plaque, quelle sera la vitesse de l’électron éjecté ?
Calculer l’énergie d’extraction d’un atome de césium dans l’unité SI.
En déduire la....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓