Édouard VUILLARD:PORTRAIT DE BONNARD.

« Vers 1930-1935 POSTIMPRESSIONNISME ---------------------------- France PORTRAIT Édouard VUILLARD PORTRAIT DE BONNARD «Je peins les gens chez eux», disait Vuillard.

Il dévoile ici l'intimité de Bonnard, surpris dans une pièce de sa maison du Midi, face à un de ses tableaux, «Panorama au Cannet » .

V uillard a choisi un cadre resserré pour mieux mettre en valeur les objets familiers ras sem­ blés autour de Bonnard .

Il leur donne des teintes douces (des mau ves, des oranges, des roses), parfois rehaussées de tons plus vifs, comme les ors du miroir ou le rouge du tapis.

LE CONTEXTE Bonnard et Vuillard étaient des amis de longue date.

Condisciples à l'Académie Julian, ils avaient partagé un atelier en 1 891 et ne se perdirent jamais de v ue.

«Si je vous écr ivais chaque fois que je pense à vous, à notre passé, à la peinture , etc ., vous auriez une bibliothèque à compulser.

Mais dans un mot, gue vous dire? Autre chose que des nouvelles de santé : la mienne est meilleure , ie me suis remis au travail , sans résultat miri­ fique, mais avec intérêt sûrement .» Un mois et demi après avoir écrit ces mots à Bonnard , Vuillard disparaissait.

LE MODÈLE Bonnard , délaissant l'habituel atelier du peintre , aimait beaucoup tra vailler dans des pièces ordinaires.

Il avait pour habitude d'épingler directement ses toiles sur le mur.

Derrière lui, sa boîte de peinture , ouverte, est posée sur la table.

Curieusement vêtu d'u n costume de ville, tenue qui tranche avec le style bohême de nombreux peintres, Bonnard se tient légère­ ment penché en arrière, absorbé dans l'ins­ pection de son tableau .

Sur le canapé se LA COTE Les huiles sur toile se négocient entre 187000 FF ( 34000 dollars ) et 11,72 millions de francs français ( 2 ,13 millions de dollars ), record atteint à Londres en 1992 par une toile nabie de 1899.

Édouard VUILLARD 1868-1940 • Portrait de BonntJTd • Huile sur toile 114 cm x 146 cm • Signé en bas, à droite, «E.

Vuillard » • Peint vers 1930-1935 • Localisation: Paris, Petit-Palais tient son basset, Douce, qui a l'air perdu dans la contemplation de son maître.

L'ŒUVRE Dans ses portraits , Vuillard s'inspire de cette argumentation que Duranty développait en 1876 : « Nous ne séparons plus le person­ nage du fond d'appartement ni du fond de rue.

Autour de lui et derrière lui sont des meubles, des cheminées ...

qui expriment sa fortune, sa classe , son métier .

» Un portrait de Toulouse-lautrec par Vuillard.

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