Écrivez un apologue en prose ayant pour morale la phrase de Cioran : La misère n'est pas un état transitoire : elle coïncide avec la certitude que, quoi qu'il arrive, vous n'aurez jamais rien, que vous êtes né en deçà du circuit des biens, que vous devez combattre pour respirer, qu'il faut conquérir jusqu'à l'air, jusqu'à l'espoir, jusqu'au sommeil.
Publié le 21/12/2021
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Écrivez un apologue en prose ayant pour morale la phrase de Cioran : La misère n'est pas un état transitoire : elle coïncide avec la certitude que, quoi qu'il arrive, vous n'aurez jamais rien, que vous êtes né en deçà du circuit des biens, que vous devez combattre pour respirer, qu'il faut conquérir jusqu'à l'air, jusqu'à l'espoir, jusqu'au sommeil.. Ce document contient 1141 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.
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Écrivez un apologue en prose ayant pour morale la phrase de Cioran : La misère
n'est pas un état transitoire : elle coïncide avec la certitude que, quoi qu'il arrive,
vous n'aurez jamais rien, que vous êtes né en deçà du circuit des biens, que vous
devez combattre pour respirer, qu'il faut conquérir jusqu'à l'air, jusqu'à l'espoir,
jusqu'au sommeil.
Examen du sujet
Le sujet est un sujet d’invention, combinant une contrainte formelle avec une
contrainte thématique.
La contrainte formelle est la suivante : il s’agit d’écrire un apologue.
Au sens étroit,
l’apologue est un court récit à visée morale.
En un sens plus large, le mot s’applique à
toute fiction à visée argumentative.
Il ne s’agit donc pas d’un genre littéraire aux frontières
fixes, mais d’une forme en mouvement, qui inclut, la fable, le conte, la parabole, l’utopie,
voire le roman à thèse.
Pour le travail demandé, il faudra s’en tenir au sens étroit, c’est-
à-dire produire un texte répondant aux exigences suivantes : être un récit – donc un texte
de fiction, bref, complet et cohérent – et avoir pour morale la phrase de Cioran donnée
dans le sujet.
Cela signifie qu’il va falloir mettre en scène une histoire permettant d’aboutir
à la phrase de Cioran qui servira de « morale » : cette phrase figurera donc en toute fin
du texte et constituera à la fois sa conclusion, son essence et sa chute.
Pour utiliser à bon escient cette phrase de Cioran comme morale de l’apologue, il
faut l’examiner de près.
Sa thèse est que « la misère n’est pas un état transitoire ».
C’est
une thèse extrêmement pessimiste ; la misère peut se comprendre, au sens étroit, comme
un état de dénuement, financier par exemple, ou un sens plus large, comme un état
général de malheur et de malchance ; ces deux compréhensions peuvent se combiner, on
pourra jouer, dans l’organisation de l’apologue, sur un passage du sens étroit au sens large
par exemple.
Que la misère « ne soit pas transitoire » signifie qu’elle est un état durable,
quasiment normal, le contenu de cet état étant défini dans la seconde partie de la citation :
« elle coïncide avec la certitude que, quoi qu'il arrive, vous n'aurez jamais rien, que vous
êtes né en deçà du circuit des biens, que vous devez combattre pour respirer, qu'il faut
conquérir jusqu'à l'air, jusqu'à l'espoir, jusqu'au sommeil.
» Deux thèmes dominent ici : le
thème d’une exclusion originelle et inéluctable d’un monde qui ne connaît pas la misère,
et le thème d’un combat nécessaire et permanent de celui qui connaît la misère.
L’apologue
devra traduire ces deux éléments, c’est-à-dire faire le récit d’un combat perdu d’avance
mais néanmoins mené en permanence, dans et contre la misère.
La péripétie qui
structurera le récit pourra s’ancrer là-dessus, faire le récit d’un combat échoué.
Ces deux
thèmes sont présentés par Cioran en terme de « certitude » : cela introduit le troisième
élément important qui devra être traité par l’apologue : il n’est pas ici question tant d’un
fait de misère que d’une conviction de misère, et alors c’est une dimension psychologique
qui émerge ; cela signifie que l’apologue devra être traité vraisemblablement dans une
alternance de focalisation interne et de focalisation zéro, afin de montrer que la misère est
une « certitude » qui reste quoi que le monde nous offre ; le pessimisme de la citation de
Cioran s’allie en effet au pessimisme de l’homme qu’elle concerne.
Récapitulatif des exigences à remplir et proposition de pistes
Exigences formelles : respecter le genre de l’apologue, c’est-à-dire produire un récit
fictionnel dont la morale sera, reprise telle quelle, la phrase de Cioran.
(on pourra penser,
pour cela, à la structure des Fables de La Fontaine)..
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