Ecrit sur l'enfant - « Un enfant tout seul, ça n’existe pas » Donald Winnicott (pédiatre et psychanalyste)
Publié le 17/09/2023
Extrait du document
«
« Un enfant tout seul, ça n’existe pas »
Donald Winnicott
(pédiatre et psychanalyste)
« Un enfant tout seul, ça n’existe pas »
D.
Winnicott a-t-il voulu parler de l’aspect psychologique ou physique pour avancer sa théorie ?
Un enfant a des besoins fondamentaux qui doivent être comblés, mais peut-il les combler seul ?
Dans un premier temps je vais expliquer selon moi, qu’un enfant tout seul ça existe, et ainsi m’opposer
à la phrase de D.
Winnicott.
Dans un deuxième temps, je vais démontrer qu’un enfant tout seul, ça
n’existe pas.
Enfin je vais conclure, en donnant mon propre avis.
I L’enfant tout seul existe
Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l’enfance se définit par la période allant de la
naissance à 18 ans.
Indépendamment de cette définition, nous allons voir que l’enfant, à chaque stade
de sa croissance, est seul.
1) L’enfant est seul physiquement*.
Dès sa naissance, l’enfant n’a plus besoin de sa mère pour vivre ; on coupe le cordon : l’enfant se
retrouve seul et pourtant, il est toujours bien vivant.
Agripper, téter, redresser la tête, esquisser
quelques pas… : à peine né, le bébé possède ce que l’on appelle des réflexes archaïques, des réflexes
innés qui lui permettent de s’adapter à son environnement : vers l’âge de quatre mois, ses réflexes se
transforment progressivement en mouvements volontaires.
L’enfant* se construit seul, il doit être
seul pour murir et acquérir son autonomie.
Les activités quotidiennes comme jouer, s’habiller, lire un
livre, dormir… doivent être réalisées par l’enfant seul, ce sont des étapes très importantes dans le
développement de l’enfant afin de pouvoir vivre en totale autonomie dans le futur.
Le jeu est une
étape importante dans le développement de l’enfant, jouer seul permet de connaître pour l’enfant ses
capacités et renforce son habilité, l’enfant peut prendre ses propres décisions sans avoir peur de se
tromper et peut ainsi explorer de nouveaux mondes grâce à son imagination.
Le jeu en solitaire ou
non dirigé est un outil fondamental pour le développement cognitif de l’enfant.
1
Borronero Juliane
Certes, un enfant a des besoins fondamentaux comme être nourri, être comblé, être aimé, mais dans
ce cas-là, personne n’existe seul.
Des spécialistes autour de l’enfance ont constaté que nous pouvions
laisser un enfant seul, même pour un petit instant vers l’âge de sept ans, sachant qu’à cet âge-là nous
sommes encore des enfants.
La catégorie des « jeunes enfants » va de la naissance jusqu’à sept ans.
A l’âge de raison, généralement à sept ans, en plus de l’encadrement des adultes, l’enfant est capable
de juger seul et il sait reconnaître ses limites et les dangers qui l’entourent.
Donner des responsabilités
à un enfant de sept ans ou plus, l’aide à prendre confiance en lui, il se sent utile et compétent.
Des
responsabilités quotidiennes comme demander à l’enfant de rentrer seul de l’école à la maison,
d’arroser les plantes ou de s’occuper de sa petite sœur sont des étapes qui vont le conduire à
l’autonomie.
2) L’enfant est seul psychologiquement*
L’enfant est seul dans sa tête.
Il raisonne seul face au danger, aux apprentissages, dans ses jeux,
suivant ses goûts, ses envies personnelles.
De même il est seul pour se forger une opinion et penser.
C’est bien pour cela que nous étudions sur la psychologie de l’enfant, des connaissances sur les faits
psychiques, les comportements et les processus mentaux.
Nous ne pouvons pas penser ni réfléchir à
la place de l’enfant ou encore contrôler ses gestes.
L’enfant est donc bien seul psychologiquement,
l’adulte peut l’accompagner mais l’enfant choisit ce qu’il veut entendre ou faire.
Un enfant apprend
à jouer seul, il fait ce qu’il veut avec ses mains.
Un adulte peut lui tendre un jouet, et l’enfant sera là
pour le récupérer, ce geste signifie son envie, ses propres besoins, sans que l’adulte ne l’oblige.
Un
enfant joue mais peut aussi s’ennuyer, ce qui est bénéfique.
L’ennui chez un enfant aide à stimuler sa
créativité et son imaginaire, ce qui lui apprend à être bien avec lui-même.
C’est l’occasion pour lui
d’être à l’écoute de son monde intérieur, de ses envies et de ses goûts.
II L’enfant tout seul n’existe pas
1) « Il est sûr qu'avant 6 ans, un enfant ne peut pas rester seul.
Plus tard, la question reste très
délicate.
Cela dépend de la durée, de l'aptitude de l'enfant à se sentir sécurisé lorsqu'il est seul,
de son comportement, de son degré d'autonomie, des relations au sein de la famille », explique
la pédiatre Chantal Le Henand qui, comme beaucoup de spécialistes de l'enfance et compte
tenu de la complexité d'appréciation de ces critères, reste prudente sur la définition d'un âge
précis.
» *
2
Borronero Juliane
L’enfant a besoin d’être accompagné quotidiennement, jusqu’à ce qu’il devienne complètement
autonome.
Il a besoin d’un repère, d’un exemple, d’une famille et de quelqu’un sur qui compter.
Un
enfant ne peut pas être seul, il n’a pas encore toutes les compétences requises pour être indépendant*.
Que ce soit dans les gestes, dans la parole ou la logique.
Un enfant ne peut pas aller acheter du pain
seul ou prendre l’avion sans adulte qui l’accompagne par exemple.
L’enfant a toujours besoin d’un
repère, d’être accompagné, on le voit quand il joue : il imite les adultes (en téléphonant, en changeant
les couches, en chantant…).
Par définition, l’enfant est dépendant (qui dépend de quelqu’un ou de
quelque chose.
—
Personne dépendante qui nécessite une assistance constante, n'a pas son
autonomie.).
Il est donc dans l’incapacité de faire les choses seul.
Une série documentaire science et nature, société et culture appelée « Babies », issue de Netflix,
explore les recherches scientifiques révolutionnaires qui permettent de comprendre la toute première
année de la vie des bébés.
Je vais ici parler d’une partie de l’épisode 3, partie 1 sur « Le quatre pattes »
Une scientifique et professeur de psychologie appliquée et neuroscience, Karen Adolph, observe les
bébés pour comprendre comment leurs mouvements se développent.
Elle explique que dans le monde
réel, le sol n’est pas parfaitement plat, lisse et uniforme.
Pour autant, les chercheurs étudient les
déplacements des bébés en les encourageant à avancer en ligne droite sur un sol uniforme.
Un bébé qui marche à quatre pattes doit prendre des décisions et se servir de ses sens pour guider ses
mouvements (par exemple : est-ce qu’il doit descendre du lit, ou s’arrêter au bord ?)
La scientifique a cherché un moyen de tester comment un bébé utilisait ses sens, pour orienter ses
déplacements :
Karen a fabriqué une rampe à inclinaison ajustable sur laquelle elle va faire marcher à quatre pattes
un bébé de dix mois.
Au départ, la rampe est complètement plate, le bébé avance sans difficulté vers
sa maman qui est au bout de la rampe.
Karen incline la rampe de six degrés à chaque fois.
Son équipe
essaie de savoir si le bébé décide vraiment, en fonction de ses capacités.
Quand le bébé arrive à
descendre, il rampe du haut jusqu’en bas sans que....
»
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