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Eberth

Publié le 16/05/2020

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« Eberth1835-1926 Si nous désirons accompagner, tout au long de sa vie, Carl-Joseph Eberth, né le 21 septembre 1835, nous devonspénétrer tout d'abord dans la pauvre demeure d'un artiste peintre, à Würzburg.

Nous y trouvons l'enfant qui découpe dessilhouettes pour sa mère, afin d'assurer ainsi l'entretien de la petite famille privée très tôt de son soutien.

Ses dispositionsartistiques intimement unies à l'amour du travail minutieusement accompli, et c'est à cette dernière qualité qu'il devra sestriomphes au microscope, font déjà prévoir le futur savant aux trouvailles innombrables.

On y distingue déjà aussi cettetendance qu'Eberth a toujours manifestée par la suite, de se vouer sans compter, à l'écart de la foule, à un travail obscuret désintéressé.

Et précisément, cette modestie fait que ses mérites n'ont été qu'à peine reconnus officiellement. Comme un fleuve calme va s'écouler la vie d'Eberth.

Après des années d'un dur combat avec la pauvreté et les privations,le triomphe de ses capacités est assuré.

Grâce à des dispositions particulières pour les recherches morphologiques, lejeune médecin entre à l'école d'Albert KOelliker, histologiste alors à l'apogée de sa gloire.

Les premiers travaux d'Eberthsur le trichocéphale et sur la "structure fine du poumon" contiennent déjà toutes les qualités du véritable chercheur :l'objectivité de l'exposé et la maîtrise complète de la technique microscopique dont ses dessins demeurent des documentsd'une force de représentation unique.

La consécration officielle de ses succès ne se fait d'ailleurs pas attendre.

Peud'années après son doctorat, déjà, Eberth parvient au grade de prosecteur à l'institut de zootomie et, en 1863, il estnommé privat-docent.

Un peu plus tard, en 1865, Eberth qui, parmi de nombreux sujets intéressants, s'était très tôtoccupé des modifications de l'organisme malade, fut choisi comme professeur d'anatomie pathologique à Zurich.

Soncompatriote, Théodore Billroth, l'avait proposé, alors qu'il était à peine âgé de trente ans, à cette nouvelle chaire de lajeune université. Là, le savant put pleinement déployer ses forces en une activité prodigieuse.

En des travaux aussi nombreuxqu'importants, menés à côté d'un enseignement astreignant, il contribua avec ses élèves (Strelzoff, Haab entre autres) àapprofondir d'une manière décisive nos connaissances sur la structure fine des voies sanguines et lymphatiques, ainsi quesur la croissance normale et pathologique des os.

Il commença à s'occuper, et de plus en plus, des processuspathologiques et de leurs causes.

Avec Edwin Klebs et Friedrich von Recklinghausen, Eberth, professeur ordinaire àl'Université de Zurich dès 1869, fut l'un des premiers à répandre dans les pays de langue allemande les théories dePasteur, à les démontrer et à mettre en lumière les modifications des tissus causées par les bactéries.

Ses innombrablesétudes consacrées à la connaissance des mycoses bactériennes (Zur Kenntnis der bakteritischen Mykosen, Leipzig 1872)et formées des communications et démonstrations antérieures à la Société de médecine zurichoise, en font foi.

Même siaucune découverte sensationnelle n'a encore été faite — Eberth devait cependant avoir déjà établi la responsabilité dudiplocoque comme agent de la pneumonie —, il rassemblait pourtant les bases méthodiques en vue de sa premièrecontribution à la bactériologie, la plus importante, la découverte du bacille typhique (1880).

De nombreux chercheurss'étaient déjà efforcés de découvrir l'agent pathogène du typhus abdominal, mais ils avaient toujours été induits en erreurpar l'abondante flore bactérienne de la muqueuse intestinale.

La réussite d'Eberth tient au fait qu'il s'occupa surtout desmodifications du tissu lymphatique et notamment des ganglions lymphatiques de la cavité abdominale ainsi que de latuméfaction considérable de la rate qui accompagne toujours cette affection.

Il réussit à y découvrir les bacilles, bâtonnetscaractéristiques, courts et arrondis aux extrémités, ainsi que leurs spores.

Bientôt après, de jeunes chercheurs (WilhelmMeyer, Georg Gaffky et d'autres) confirmaient ces résultats en utilisant d'autres méthodes, notamment les cultures surmilieux nutritifs artificiels.

Ainsi, se trouvait résolu le problème d'une maladie qui, dès l'antiquité déjà, appartenait aux plusredoutables fléaux de l'humanité. Avant de terminer, extrayons de la multiplicité des recherches effectuées par Eberth (nature de l'amyloïde, striesscalariformes du muscle cardiaque, etc.) une autre importante contribution.

Eberth avait déjà mis en lumière les processusessentiels de l'inflammation et de la régénération au cours de ses études expérimentales sur la cornée (1872 et annéessuivantes).

Après son appel à Halle (1881), il tourna son intérêt vers un problème qui occupait les chercheurs depuis desdizaines d'années : la thrombose.

En collaboration avec un jeune assistant, Kurt Schimmelbusch (1860-1895), qui devaitcontribuer plus tard à l'établissement de l'asepsie chirurgicale, Eberth démontra le rôle déterminant des plaquettessanguines dans la coagulation pathologique (1888).

Nos conceptions actuelles sur les comportements cellulaires dans letorrent sanguin (disposition marginale des plaquettes sanguines, etc.) furent fondées sur sa méthode. Eberth occupa, jusqu'en 1911, sa chaire de professeur à Halle.

Comme exemple de l'étonnante diversité de sespossibilités, citons le fait qu'à l'Université de Halle, il occupa successivement trois chaires différentes.

Il passa del'anatomie comparée à l'anatomie normale, pour revenir finalement à la pathologie où il devait enregistrer ses plusbrillants succès.

Eberth vit plusieurs générations de chercheurs croître, puis disparaître, mais il lui fut donné de leursurvivre à toutes.

De son séjour à Zurich, il conserva toujours un enthousiasme ardent pour les beautés de la montagne.Les excursions qu'il continuait d'accomplir infatigablement contribuèrent à conserver la jeunesse de son esprit et de soncorps jusqu'à un âge avancé.

Lorsqu'il s'éteignit, le 2 décembre 1926, aux environs de Berlin, seuls ses plus prochescollaborateurs avaient conscience qu'avec lui était disparu l'un des pionniers de la pathologie et de la bactériologie.. »

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