Eban (Abba)

« 1 / 2 Eban (Abba) 1 Ministre des Affaires étrangères pendant neuf ans, Abba Eban a été mis à contribution par l'État d'Israël chaque fois qu'il fallait défendre ses intérêts devant l'ONU, depuis sa création, le 15 mai 1948, et durant chacune des grandes crises qui ont secoué le Moyen­ Orient.

C'est notamment le cas lors de la guerre du Sinaï en 1956, la guerre des Six Jours en 1967 et celle d'octobre 1973.

2 Né en Afrique du Sud le 2 février 1915, Abba Salomon Eban perd son père alors qu'il est encore très jeune.

Sa mère s'installe aussitôt à Londres comme secrétaire de l'organisation sioniste.

Dès cette époque, Abba Eban porte un intérêt tout particulier à la création d'un État juif en Palestine.

A Cambridge, il étudie les littératures et les langues du Moyen-Orient et occupe en même temps le poste de président des jeunesses sionistes.

En 1939, Haïm Weizmann le désigne pour négocier, avec les auto­ rités britanniques, la constitution d'un corps de volon­ taires juifs pour combattre aux côtés des Alliés (la Brigade juive).

Eban est alors envoyé au Caire pour servir d'agent de liaison entre les forces alliées et la population juive de Palestine.

Il se fixe à Jérusalem en 1944, y dirige un centre d'étude des affaires arabes et, en 1946, rejoint l'Agence juive pour s'y occuper des problèmes judéo-arabes.

3 Dès la proclamation de l'État, il est nommé représen­ tant du gouvernement provisoire à l'ONU.

En 1950, il joint à cette fonction celle d'ambassadeur aux États­ Unis.

C'est lui qui négocie en 1954 la livraison d'armes américaines à Israël lorsque les accords de Nasser avec la Tchécoslovaquie font tarir l'une des sources d'arme­ ment principales de l'État hébreu.

En 1956, il justifie la campagne et l'occupation du Sinaï en invoquant le droit à l'autodéfense d'lsrail.

Il rentre à Tei-Aviv en 1959 et il est élu député à la Knesset au titre du Mapai. 2 / 2. »