Eau et partage
Publié le 16/05/2020
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KORTOBI Lina
Quel partage de l’eau ? Quels enjeux ?
L’eau est un élément naturel abondant, seulement toute l’eau n’est pas ressource.
En effet, seul une partie des
3% du volume total d’eau douce pourrait être exploitable.
L’eau ressource inégalement disponible, présente un
accès contrasté entre les sociétés : la répartition sur terre du cycle de l’eau est inégale selon le climat.
Les
régions continentales équatoriales, la façade tropicale orientale des continents et les zones tempérées sont
plus arrosées.
A l’inverse, les régions arides, le long des tropiques, sont victimes de stress hydrique voire de
pénurie d’eau ; c’est notamment le cas au Moyen-Orient.
Cette région du globe est un espace compris entre la Turquie au nord, l’Egypte au Sud et la péninsule arabique
à l’est.
Le Moyen-Orient connaît aujourd’hui un ensemble de difficultés liées à la mobilisation de l’eau : cette
zone particulièrement aride se trouve en pénurie hydrique, ne recevant majoritairement que moins de 300 mm
de précipitations par an.
S’ajoute à cela un climat présent comme étant facteur limite d’une agriculture
favorable, avec des pluies tombant en saison froide, moment de l’année ou la végétation n’en a nullement
besoin.
Aussi, croissance démographique élevée, développement urbain, besoins en ressources industrielles ou encore
développement du tourisme n’améliorent en rien la situation : au Moyen-Orient, les besoins en eau sont de
plus en plus grands.
Nous chercherons à savoir dans quelles mesures le partage de l’eau au Moyen-Orient pose des problèmes à la
fois géopolitiques et environnementaux.
Les principales ressources en eau du Moyen-Orient proviennent de fleuves ou de grands aquifères fossiles.
Nous pouvons nous appuyer sur l’exemple du Nil, en Egypte ou encore de l’aquifère cisjordanien israélien, de
nos jours cause de grandes tensions interétatiques.
Pour une mobilisation en eau rapide et efficace, solution
à des besoins croissants, cette région utilise aujourd’hui des aménagements très diversifiés.
Ainsi, de grands
barrages sont construits sur le Tigre, l’Euphrate et le Nil (projets GAP et Nouvelle Valée), sont également
effectués divers développements des périmètres irrigués le long de grands fleuves Israéliens, de nombreuses
usines de dessalement sont construites le long des côtes de l’Arabie Saoudite puis enfin, grands forages sont
en cours d’exécution, en Arabie Saoudite notamment.
Malgré maintes man œuvres mises en place pour une mobilisation optimale de l’eau, cette ressource s’épuise
et se dégrade : le niveau de la mer Morte baisse, les eaux du lacs Tibériade deviennent saumâtre, l’eau de mer
s’infiltre dans les nappes phréatiques situées à Gaza, sans parler de pays fortement déficitaires comme le
Yémen ou la Jordanie.
Il serait donc évident de comprendre qu’au Moyen-Orient, l’eau se présente comme étant une ressource très
convoitée.
En effet, les activités humaines y exercent une pression de plus en plus forte, pouvant faire survenir
des conflits d’usage entre populations forcées de se partager une même ressource.
Surviennent ensuite des conflits de plus grande ampleur, à conséquences plus larges : les tensions.
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