E.L, Corbière, «le Crapaud»
Publié le 04/03/2022
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«
EL_Crapaud LD
E.L, Corbière, « le Crapaud »
Projet de lecture : Montrer que ce poème est un portrait du poète maudit et incompris
Mouvements du texte :
1 er
mouvement : les deux tercets : recherche de l’origine d’un chant mystérieux, ambiance fantastique
2ème mouvement : les deux quatrains : beauté et laideur du crapaud maudit
chute : dernier vers, explication du poème
1 er
mouvement : v.1 à 6, un chant mystérieux dans un cadre fantastique
« Un chant dans une
nuit sans air » Mise en valeur par sa place
en début de poème + dans
une phrase non verbale Importance du chant, comme s’il remplissait l’espace à lui seul.
Bruit décalé dans un décor sombre, étrangeté de la scène
« nuit sans air » négation sensation d’étouffement, de pesanteur
points de suspension v.1 Suspense, mystère
tiret du v.2 opère une coupure pour décrire le cadre, afin d’insister sur
l’aspect incongru du chant ici
« nuit » / « lune » Éléments du fantastique ambiance fantastique, peur, mystère
« plaque », « métal »,
« découpure » isotopie du tranchant ou de
la dureté Froideur, peur
« clair » / « sombre » Antithèse Étrangeté du décor
« découpures du vert
sombre » Cadre spatial Forêt ? Renforce la peur (forêt, lieu du mal)
« … un chant » Points de suspension pré-
posés
Anaphore Comme si les v.2 et 3 n’avaient été qu’une parenthèse et que le
poète revenait à l’essentiel : le chant, intrigant
« un chant ; comme un
écho, tout vif » Phrase non verbale Mise en valeur du chant qui crée une phrase à lui tout seul → il
remplit l’espace, comme au v.1
« un chant » article indéfini + absence de
qualificatif ou de
complément du nom on ignore quel est ce chant (un chant d’oiseau ? De femme ?) →
renforce le mystère
« Comme un écho » comparaison À mettre en relation avec l’anaphore de « un chant » : il se répète,
il remplit la nuit
« Tout vif » polysémie - vivant, intense, donc sonore ?
- net et tranchant, comme la lune, donc effrayant ?
- à vif, comme une plaie douloureuse ?
= en tout cas, intrigant, semble trancher le silence de la nuit → le
chant devient l’unique préoccupation du poète.
« enterré », « sous le
massif...
» Lexique de l’enfouissement Le mystère qui entoure le chant est souligné par sa localisation
comme s’il se cachait.
« là » déictique Que désigne cet adverbe ? Où sommes-nous ?
L'adverbe suggère que le poète se trouve à proximité du lieu où se
trouve le crapaud, et donc qu’il aurait une proximité
psychologique avec ce chant.
Il fait d’ailleurs écho au « là » de
« ce crapaud-là » dans le dernier vers.
v.5 points de suspension Laissent à penser que le poète s’est approché de l’endroit et qu’il
se tait pour écouter → silence
« ça », et « c' » pronoms neutres Cultivent le mystère.
« viens » l'impératif Le poète s’adresse à quelqu’un : on ignore de qui il s’agit :
adresse au lecteur ?.
»
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