DUPLEIX(1697-1763) - BIOGRAPHIE.

« 1 / 2 DUPLEIX (1697-1763) Fils d'un contrôleur général, Joseph-François Dupleix, né à Landrecies le 1er janvier 1697, débute dans la carrière coloniale comme membre du conseil supérieur de la Compagnie des Indes.

Après s'être fait remarquer comme gouverneur de Chandernagor et pour avoir épousé une métisse, Dupleix, connaissant parfaitement les problèmes de l'Inde, est nommé, en 1742, directeur général des comptoirs français.

Appliquant la politique amorcée par son prédécesseur, il entend dépasser le cadre purement commercial des activités de la compagnie.

Il veut faire de celle-ci une puissance territoriale, en mettant à profit la dégénérescence de l'empire du Grand Moghol.

Cette politique est couronnée de succès et bientôt la compagnie établit son protectorat sur une partie du Dekkan.

Elle dispose d'une armée indigène composée de cipayes.

Le Grand Moghol en vient à décerner à Dupleix le titre de nabab.

Mais le directeur général ne tarde pas à se heurter à la rivalité des Anglais, qui ne possèdent en Inde que Bombay, Madras et Calcutta.

Au cours de la guerre de la Succession d'Autriche, Dupleix, dans sa lutte contre les Britanniques, va recevoir le concours d'un remarquable marin, Mahé de La Bourdonnais, gouverneur de l'île de France.

Celui-ci dispose d'une petite flotte de guerre et, de concert avec Dupleix, il réussit par une opération combinée, à s'emparer de Madras.

Une querelle ne tarde pas, cependant, à diviser les deux hommes sur les termes de la capitulation et La Bourdonnais est rappelé en France.

De son côté, Dupleix défend avec succès Pondichéry pendant quarante-deux jours contn! l'escadre anglaise de l'amiral Boscawen qu'il force à repartir.

La fin de la guerre ne va pas sans désillusions.

Dupleix, conformément aux stipulations du traité d'Aix-la-Chapelle, doit rendre Madras aux An­ glais.

Le retour de la paix lui permet, toutefois, de poursuivre son œuvre, en dépit des réticences de la compagnie.

Dupleix reprend son expansion dans le Dekkan, obtient le ralliement de Hyderabad et s'entoure d'une pompe tout orientale.

Mais, bientôt, il se heurte à une vive réaction des forces britanniques dirigées par Robert Clive, qui réussit à pénétrer dans le sud de l'Inde.

Désavoué par la compagnie, inquiète des dépenses énormes engagées par son directeur, Dupleix est remplacé en 1754 par Charles Godeheu.

Rentré en France, il passe le reste de sa vie en procès contre la compagnie, à qui il réclame 13 millions avancés à son service.

Il meurt à Paris, le 10 novembre 1763, dans la misère, après avoir assisté, avec la signature du traité de Paris, à la ruine presque complète de la puissance française dans l'Inde. 2 / 2. »