DUMEZIL, Georges (1898-1986) Historien ì Vers la fin du IIIe millÈnaire, des cavaliers migrateurs venus peut-Ítre du sud de la Russie submergËrent par vagues successives la majeure partie du continent europÈen et poussËrent jusqu'aux confins de l'Inde.

« DUMEZIL, Georges (1898-1986) Historien “ Vers la fin du III e millénaire, des cavaliers migrateurs venus peut-être du sud de la Russie submergèrent par vagues successives la majeure partie du continent européen et poussèrent jusqu’aux confins de l’Inde. À ces conquérants, on a attribué le nom d’Indo-Européens.

Leur vision du monde s’articulait selon trois fonctions hiérarchiques : le pouvoir magique et juridique, la force physique et militaire, la richesse et la fécondité ”. Des Indiens aux Celtes, les mythes et l’organisation de l’univers se fondent sur ce système tripartite.

Ainsi est présenté Mythes et Epopées, le livre essentiel de Georges Dumézil, historien des religions et des mythes qui, le premier dans notre histoire, comprit que des confins de l’Inde à l’ouest de l’Europe, rites et croyances reposent sur le même fond. Est-ce dans une enfance voyageuse au gré des affectations d’un père officier de carrière ? Est-ce dans une curiosité sans cesse en éveil que l’on peut chercher les origines d’une vision si vaste et si nouvelle ? Né le 4 mars 1898 à Paris, il est reçu premier à l’Ecole Normale supérieure en 1916.

Mobilisé en 1917, il ne revient rue d’Ulm que deux après : en février 1919.Cette année-là, il passe l’agrégation.

Peu enthousiaste à l’idée d’enseigner, il préférerait faire de la recherche.

Il mènera les deux de front, voyageant beaucoup pour son métier : Varsovie, Istanbul en 1925 où il est professeur d’histoire des religions à la demande de Mustapha Kemal.

Il tombe amoureux de la Turquie et y passe six années à étudier les langues du Caucase, tentant même de sauver certains dialectes en cours d’abandon.

Il va sur le terrain, rencontre les paysans, les sages, les notables.

Il est à la fois historien et ethnologue.

De retour en France, il est élu à l’Ecole pratique des hautes Etudes, directeur d’études pour un enseignement des mythologies comparées.

Il conservera ce poste jusqu’à sa retraite en 1968. C’est dans l’immédiate avant-guerre que Georges Dumézil a l’intuition — qu’il va très vite vérifier — que tout le système social indo-européen repose sur trois fonctions : pouvoir religieux, militaire et de production. Il expose d’abord cette donnée essentielle au cours de deux conférences.. »